Les ONG géorgiennes contre la privatisation des hôpitaux

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TBILISSI, 12 janvier - RIA Novosti. Les ONG géorgiennes protestent contre la privatisation des établissements médicaux dans le pays, a déclaré lors d'une conférence de presse vendredi à Tbilissi la dirigeante du mouvement "Les anciens détenus politiques pour les droits de l'homme" Nana Kakabadze.

"Nous savons que les autorités projettent de vendre jusqu'à 95% des établissements médicaux dans le pays. Nous jugeons nécessaire de mettre la société au courant de ces projets et de protester contre ces intentions", a indiqué Mme Kakabadze qui estime la privatisation projetée aura pour résultat la perte du travail pour une partie des médecins et un enchérissement des services médicaux.

"Même des hôpitaux aussi importants que celui pour les maladies infectieuses ou celui pour les cancéreux figurent au nombre des établissements à privatiser, même si le nombre de personnes atteintes de maladies d'infection ne cesse de croître d'année en année", a-t-elle indiqué.

Iossif Chatberachvili, secrétaire général du Parti travailliste, en opposition au pouvoir en place à Tbilissi, a annoncé à l'agence News Georgia que les personnels des établissements médicaux dans l'ensemble du pays sont en train de constituer un comité de grève.

Ses représentants du comité sont prêts à lancer un mouvement de protestation, à ne pas recevoir les patients et à ne pas réaliser les interventions planifiées, avant que les autorités ne renoncent à leurs projets, a-t-il indiqué.

"La réduction totale du nombre d'établissements médicaux entraînera non seulement la fin de la médecine géorgienne mais aussi une hausse incroyable des prix des soins médicaux", a souligné le secrétaire général des travaillistes géorgiens qui a rappelé que le site du ministère de la Santé informe sur la mise en vente de 33 édifices.

Le ministre géorgien de la Santé, Vladimir Tchipachvili, a pour sa part déclaré vendredi aux journalistes que son ministère ne projetait pas de procéder à des compressions de personnel dans les hôpitaux. "S'il y a compression, elle sera réalisée au ministère lui-même", a-t-il précisé.

"La réduction du personnel commencera le 15 janvier pour optimiser les activités du ministère. Pour ce qui est des hôpitaux, d'ici trois ans il ne reste un seul établissement médical en Géorgie qui ne soit pas conforme aux normes modernes", a affirmé le ministre géorgien.

"En Géorgie, il n'y a plus aucun sens de réparer les hôpitaux vu leur état actuel. Et ma première mission au poste de ministre consiste à construire cent hôpitaux modernes en Géorgie", a conclu M. Tchipachvili.

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