Procès du fondateur de la société MMM: verdict le 3 avril

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MOSCOU 6 mars - RIA Novosti. Le tribunal du district de Tchertanovo (Moscou) a reporté au 3 avril le prononcé du jugement à l'encontre du fondateur de la société financière MMM, Sergueï Mavrodi, accusé de détournement de fonds.

"Le jugement sera rendu le 3 avril. Son prononcé n'a pas eu lieu aujourd'hui pour la seule raison que la juge n'avait pas eu le temps de le rédiger", a appris RIA Novosti.

Lors des plaidoiries, l'accusateur public avait requis cinq ans de détention dans une colonie pénitentiaire à régime ordinaire.

"La peine maximale sanctionnant le délit commis par M. Mavrodi est de six ans de prison ferme. Or, vu qu'il avait un casier judiciaire vierge et qu'il était père d'un enfant mineur, nous avons requis cinq ans de réclusion criminelle", a fait savoir le procureur, Mme Amalia Oustaïeva.

Elle a souligné que le Parquet avait demandé de donner suite aux actions intentées par les victimes en réparation du préjudice matériel.

Lors des audiences, le prévenu a refusé de se plaider coupable. "Je ne reconnais ma culpabilité sur aucun des chefs d'accusation", a-t-il déclaré après avoir entendu le réquisitoire.

Le procès de Sergueï Mavrodi a commencé en mars 2006. Selon son avocate, Olga Makarova, son dossier comprend plus de 600 tomes. "Le nombre de victimes s'élève à 10 366 personnes qui vivent dans toutes les régions de la Russie: de Kaliningrad au Kamtchatka", a souligné l'avocate.

Trois actions publiques avaient été mises en mouvement à l'encontre du prévenu. L'accusation principale, celle d'escroquerie, avait été portée dès 1995 par le ministère russe de l'Intérieur.

Fondateur et gérant des sociétés MMM, AOZT MMM-Fonds et MMM-Invest, Sergueï Mavrodi avait commis, en 1993-1995, des escroqueries pour un montant supérieur à 110 millions de roubles (plus de 3 millions d'euros).

La fraude fiscale faisait l'objet du deuxième chef d'accusation. Cette affaire avait été disjointe du dossier principal pour constituer une procédure distincte.

Le 2 décembre 2003, le tribunal du district de Khamovniki (Moscou) avait rendu le jugement relativement à la troisième action pénale engagée contre M. Mavrodi: il avait été reconnu coupable de fabrication de faux passeport et condamné à un mois de détention. Etabli à un autre nom, ce passeport avait été découvert dans l'appartement de M. Mavrodi, quai Frounzé, où il vivait et avait été arrêté le 31 janvier 2003.

Le fondateur de la MMM était recherché depuis décembre 1997.

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