Dans un commentaire publié par le quotidien Vremia novosteï, Valeri Khomiakov, président du Conseil pour la stratégie nationale, a comparé les Russes avec l'Europe du point de vue de l'évaluation des problèmes: "Le fait que les Russes accueillent tranquillement les problèmes politiques est, à mon avis, positif. A présent, les gens sont préoccupés par les problèmes qui les concernent directement. A la fin des années 80 et au début des années 90, on avait l'impression que tout le monde faisait de la politique, c'était une folie".
D'ailleurs, estime l'analyste, quand débutera la campagne pour les élections à la Douma (en décembre) et l'élection présidentielle (en mars), les citoyens s'intéresseront de nouveau à la politique.
Les Russes ne rattachent pas les problèmes économiques à la politique de tel ou tel dirigeant. "Les gens comprennent que beaucoup de choses dépendent des hommes politiques, a expliqué M. Khomiakov. Mais ils ne pensent pas que le pouvoir fédéral puisse régler les problèmes qui les préoccupent. Ils estiment, par exemple, que les problèmes du logement doivent être réglés par les autorités régionales, que la criminalité est la conséquence de la corruption des organes judiciaires et des tribunaux, et non pas du fonctionnement du système politique dans son ensemble. Selon eux, les prix montent non pas à cause d'une mauvaise politique économique, mais parce que les spéculateurs veulent s'enrichir en lésant les travailleurs".
Parmi les problèmes les plus importants qui se posent à la Russie, les Moscovites et Pétersbourgeois citent avant tout la situation économique dans le pays. Dans les deux capitales, 42% des sondés mettent l'accent sur ce problème, contre 28 à 31% dans les villes grandes et moyennes et 21 à 24% dans les petites villes et villages. Les analystes estiment que les Moscovites, Pétersbourgeois et habitants d'autres grandes villes sont mieux informés, c'est pourquoi ils connaissent l'existence de ces problèmes.
Dans le contexte d'une certaine stabilisation dans le domaine social, les Russes sondés mentionnent moins souvent la Santé publique et la situation des retraités (13 à 14%), ainsi que le terrorisme (7%), le système éducatif (5%), les impôts (4%), la défense (4%) et la politique étrangère (4%). Ceux qui citent les transports publics, l'immigration et la protection de l'environnement sont encore moins nombreux (2 à 3%).
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
