Réchauffement climatique: les chercheurs russes proposent une solution plus rapide et moins chère

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MOSCOU, 31 mai - RIA Novosti. Les chercheurs russes ont trouvé un moyen peu cher de lutter contre le réchauffement climatique sur Terre, a annoncé lors d'une conférence de presse mercredi à RIA Novosti l'académicien Iouri Israël, directeur de l'Institut d'études du climat mondial et de l'écologie.

La méthode élaborée par les chercheurs russes est fondée sur la dispersion au moyen d'avions dans les couches basses de la stratosphère - 10 à 14 km d'altitude - d'une mince couche d'aérosol (0,25 à 0,5 microns), constituée de différentes combinaisons de soufre. Des gouttelettes de soufre sont censées réfléchir le rayonnement solaire.

Les chercheurs ont calculé que si un million de tonnes d'aérosol est dispersé sur Terre, le rayonnement solaire se réduira de 0,5 à 1% et la température de l'air de 1 à 1,5°C.

La méthode doit être encore peaufinée et pour pouvoir y recourir, il faudra encore qu'une décision soit prise au niveau international, a expliqué l'académicien.

Cette méthode n'est pas une alternative à la lutte traditionnelle contre les changements climatiques prévue par le Protocole de Kyoto, a-t-il précisé.

"Je ne veux en aucune manière contredire le Protocole de Kyoto mais à côté des méthodes existantes, des méthodes moins chères devraient être élaborées. Je suis favorable au travail sur plusieurs méthodes à la fois", a indiqué Iouri Israël.

Selon l'académicien, l'un des avantages de la méthode russe par rapport au Protocole de Kyoto réside dans le fait qu'elle est moins chère, et elle permet en outre de réagir rapidement aux changements climatiques.

Certains chercheurs estiment que le courant chaud du Gulf Stream pourrait changer de direction."Si cela a lieu, des mesures urgentes seront de rigueur, mais le Protocole de Kyoto ne permet pas de réagir très vite", a noté le chercheur russe.

Cette méthode, moins onéreuse que toutes les autres, a un autre avantage: son utilisation peut être arrêtée à tout instant, a noté l'académicien.

Selon lui, la température moyenne sur la Terre pourrait augmenter de 1,4 à 4°C au cours des 100 ans à venir. Au cours des cent dernières années, un réchauffement local du climat dans l'hémisphère Nord s'est traduit par une hausse de la température de 0,76°C.

Ce nouveau réchauffement pourrait avoir des conséquences aussi bien positives que négatives. Pour la Russie, le réchauffement pourrait déboucher sur la réduction des frais de chauffage et l'allongement de la période de végétation dans les zones de permafrost. Pourtant, selon d'autres experts, le réchauffement aurait bien plus de conséquences négatives.

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