Le nombre de décès chez les toxicomanes russes a légèrement augmenté mais leur nombre total a diminué, a fait savoir mardi, à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la toxicomanie et le trafic de drogue, le directeur adjoint de ce service Alexandre Fedorov.
D'ici à 2009, le service envisage de réduire le nombre de toxicomanes de 1,2 million de personnes.
Le nombre des toxicomanes et des crimes liés aux stupéfiants diminue rapidement, en particulier depuis trois ou quatre ans, a déclaré au journal Gazeta Vladimir Ivanov, président du mouvement non-gouvernemental Russie sans drogues. Les accros aux stupéfiants "ont perdu 10 millions d'adeptes au cours de ces dix dernières années", selon lui.
"Le travail bien rodé du Service fédéral de contrôle des stupéfiants a rendu beaucoup plus difficile le trafic d'héroïne d'origine afghane, ce qui crée une tendance positive", note M. Ivanov.
Pour information, l'Afghanistan a produit 610 tonnes d'héroïne l'année dernière (selon le service des stupéfiants) et cette année, les experts de l'ONU s'attendent à une augmentation de 200 tonnes.
La plupart des toxicomanes sont concentrés dans les grandes villes, surtout à Moscou et à Saint-Pétersbourg, mais aussi à Tioumen, à Omsk, à Tomsk, à Novossibirsk, à Ekaterinbourg et à Vladivostok, a précisé le responsable.
Un triste tableau se dessine si l'on examine le taux de mortalité par overdose, qui a augmenté de 8% à Moscou depuis un an. Le chiffre a doublé dans les régions d'Ivanovo, de Nijni-Novgorod et de Vladimir. "Le taux de mortalité s'est accru cette année, mais l'année dernière, cette augmentation avait été beaucoup plus importante", a expliqué le parlementaire russe Evgueni Roïzman, président de la fondation Ville sans drogues.
Ce sont les substances psychotropes qui gagnent en popularité ces dernières années. Une mort sur quatre est due à la consommation des "drogues club", LSD et ecstasy. Mais tout n'est pas si sombre: à Kaliningrad, par exemple, le taux de mortalité chez les toxicomanes s'est réduit de plus de deux fois après la liquidation de tout un village de trafiquants de drogue.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
