"Pour assurer cette réunification, nous nous sommes réservé une période de cinq ans. Cette période sera marquée par des assemblées du clergé, de l'épiscopat et des fidèles relevant aussi bien du Patriarcat de Moscou que de l'Eglise orthodoxe russe hors-frontières", a déclaré lundi le métropolite Cyrille lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
Ces assemblées serviront à "mettre au point un modèle qui sera appliqué après la réunification totale" des deux branches de l'orthodoxie russe, a-t-il ajouté.
Selon le hiérarque, le Patriarcat de Moscou est satisfait des résultats acquis trois mois après la signature de l'Acte de communion canonique, document qui a mis un terme aux 80 ans de schisme de l'Eglise orthodoxe russe.
"Nous avons atteint tous les objectifs définis par la conception de la réunification", a constaté le métropolite Cyrille.
Il a précisé qu'il s'agissait tout d'abord des modalités de réunification des deux Eglises orthodoxes russes. "Leur division canonique s'est poursuivie pendant des dizaines d'années. D'où le risque de certaines contradictions", a-t-il rappelé.
"Le schisme a été douloureux", a fait savoir le métropolite avant d'ajouter que durant leur évolution séparée, les deux communautés avaient "formé leurs propres modes de vie".
"Il aurait été naïf de supposer que ces divergences pouvaient être surmontées au moment de la signature de l'Acte", a souligné le hiérarque.
Il a ajouté qu'en procédant aux négociations sur leur réunification, les deux Eglises orthodoxes avaient arrêté des points de vue communs sur les problèmes qui les divisaient.
Le 17 mai dernier, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, et le métropolite Lavr, primat de l'Eglise orthodoxe russe hors-frontières, avaient signé, à la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, un acte de communion canonique des deux branches de l'orthodoxie russe.
Le schisme de l'Eglise orthodoxe russe s'était produit dans les années 1920, à la suite de la révolution de 1917, de la guerre civile et de l'instauration d'un pouvoir hostile à la religion.
