Orthodoxie russe: les adversaires de l'unité guidés par leurs émotions (métropolite Cyrille)

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MOSCOU, 13 août - RIA Novosti. Les adversaires de la réunification de l'Eglise orthodoxe russe hors-frontières (EORHF) et du Patriarcat de Moscou sont guidés par leurs émotions et l'habitude d'avoir un ennemi, estime le métropolite Cyrille, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.

"Les gens qui s'opposent à la réunification de notre Eglise se fondent moins sur des motifs rationnels que sur un facteur psychologique", a déclaré lundi le métropolite Cyrille au cours d'une conférence de presse à RIA Novosti, répondant à une question sur ceux qui se sont écartés de l'EORHF.

Une partie insignifiante des prêtres, des moines et des paroissiens de l'Eglise à l'étranger s'est écartée de l'EORHF après la signature, il y a trois mois, par le métropolite Lavr, primat de l'EORHF, de l'Acte de communion canonique avec le Patriarcat de Moscou.

Le métropolite Cyrille a déclaré qu'il n'avait aucune animosité envers ceux qui protestent contre la réunification entre l'Eglise orthodoxe russe (EOR) et l'EORHF.

Selon lui, "ils sont habitués à avoir un ennemi à qui il est facile d'attribuer tous les problèmes".

"Il est très difficile de mener un dialogue raisonnable avec eux. Peut-on mener dialogue avec celui qui affirme que l'Eglise orthodoxe russe n'a pas de sacrements, que ses prêtres et ses évêques ne sont pas véritables?", a demandé le métropolite.

Selon lui, on peut répondre à ces accusations par la phrase suivante: "Vous vous trompez, ce n'est pas ainsi!"

L'hiérarque a comparé cette situation à un conflit familial qui doit être surmonté par la prière, l'amour, le temps et la patience.

Il a également rappelé que la division de l'Eglise russe s'était produite pour des raisons politiques, c'est pourquoi on ne saurait la qualifier de "schisme" au sens direct de ce mot. Il n'y avait pas de divergences de principe, tout simplement les prêtres et les laïques à l'étranger et dans le pays se sont trouvés dans des conditions différentes: celles de la liberté et de l'absence de liberté.

Par conséquent, selon le représentant du Patriarcat de Moscou, cette division ne pouvait pas être surmontée sans le facteur politique, pas plus que sans "la volonté de Dieu, la prière des nouveaux martyrs et une impulsion spirituelle".

L'EORHF compte aujourd'hui environ 300 paroisses, mais le Patriarcat de Moscou n'a jamais rattaché la réunification à l'obtention de paroisses, de biens, etc., a souligné le métropolite.

"Pour nous, se réunir signifie vaincre l'ennemi historique qui a divisé l'Eglise", a-t-il expliqué.

Le 17 mai dernier, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, et le métropolite Lavr, primat de l'Eglise orthodoxe russe hors-frontières, avaient signé, à la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, un acte de communion canonique des deux branches de l'orthodoxie russe.

Le schisme de l'Eglise orthodoxe russe s'était produit dans les années 1920, à la suite de la révolution de 1917, de la guerre civile et de l'instauration d'un pouvoir hostile à la religion.

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