Conformément à la constitution, la sentence doit être exécutée dans un délai de trente jours. L'ancien ministre irakien de la Défense Sultan Hachim Ahmed ancien chef adjoint des opérations des forces armées Hussein Rachid al-Tikriti ont également été condamnés à la peine capitale par pendaison. Tous ont été condamnés dans le cadre de l'affaire El-Anfal.
L'opération ainsi baptisée a été menée par l'armée de Saddam Hussein en 1987-1988 dans la région du Kurdistan irakien. Au cours de celle-ci près de 182.000 Kurdes ont été massacrées, et quelques 3.000 villages ont été anéantis. En mars 1988, l'arme chimique a été utilisée contre les habitants de la ville de Halabdja au Kurdistan, provoquant la mort de 5.000 Kurdes, dont des femmes et des enfants. C'est la coordination de cette opération qui a valu à al-Madjid ce sinistre sobriquet.
Dans le même temps, la cour d'appel a confirmé la peine d'emprisonnement à vie à l'encontre de deux autres accusés, l'ancien chef des services secrets irakiens Sabir Abdel Aziz al-Duri et l'ancien chef des services secrets des provinces du nord de l'Irak Tarkan al-Djibouri.
L'ancien gouverneur de la province septentrionale de l'Irak Tahir Yakha al-Ani, lui aussi jugé pour le génocide kurde, aurait été gracié et remis en liberté, selon l'information de la chaîne de télévision "Al-Irakia".
