"L'histoire nous apprend qu'une nouvelle pandémie de grippe surviendra forcément. Mais nous ne pouvons pas prévoir avec certitude quand cela arrivera ni où, ni avec quelle gravité", a-t-il indiqué dans les couloirs du Forum international sur la grippe aviaire à Bali.
Selon M. Nabarro, la baisse d'intérêt des médias mondiaux concernant les nouvelles victimes du virus H5N1 n'est pas inquiétante.
"Il ne sert à rien de faire peur aux gens", a-t-il estimé.
L'expert de l'ONU a noté qu'une mauvaise compréhension de la terminologie était à l'origine des informations répandues au sujet d'un prétendu début de transmission du virus de la grippe aviaire d'homme à homme.
"Quand nous évoquons la transmission du virus de la grippe aviaire d'homme à homme, il s'agit d'une transmission constante: je vous transmets le virus à vous, et vous le transmettez à d'autres personnes, et une telle réaction en chaîne répand très largement la maladie", a-t-il souligné. La contamination des êtres humains est pour l'instant sporadique selon lui.
"La transmission du virus d'homme à homme comprend une menace de pandémie, qui pourrait changer toute notre vie. La contamination des humains est extraordinairement rare: à peine plus de 300 cas ont été relevés ces dernières années", a précisé M. Nabarro.
Le coordinateur de l'ONU s'est montré assez optimiste quant à la situation de la lutte contre le virus meurtrier en Indonésie, qui, avec 85 victimes sur 200 au total, est le pays ayant enregistré le plus grand nombre de victimes de la grippe aviaire au monde. Selon lui, la situation des dernières années peut être considérée comme stable en Indonésie.
"Bien entendu, on ne peut pas parler de succès, mais cela pourrait être bien pire", a-t-il rappelé.
