43% des Polonais sont inquiets pour la stabilité de la démocratie, et 46% considèrent que le chef du gouvernement a accumulé "un trop grand pouvoir".
80% des sondés estiment que le nombre de scandales politiques a augmenté sous le mandat du parti Droit et Justice des frères Kaczynski. Seuls 16% jugent efficace la politique du parti au pouvoir en matière de lutte anti-corruption. Un tiers des personnes interrogées considèrent que, sur la même période, la justice a reculé.
Ce sondage a été réalisé en août auprès de 1005 Polonais de plus de 15 ans.
Des élections législatives anticipées auront lieu en Pologne le 21 octobre prochain.
La Pologne traverse aujourd'hui une période d'instabilité politique. Une crise gouvernementale a éclaté le 9 juillet après le limogeage du leader du parti Samooborona (Autodéfense) Andrzej Lepper, vice-premier ministre et ministre de l'Agriculture.
Ce limogeage, décidé par le premier ministre Jaroslaw Kaczynski, était lié à une enquête du Bureau central anti-corruption polonais. Deux personnes proches de l'entourage de M. Lepper avaient été arrêtées. Ce dernier avait cependant exigé que lui soient présentées les preuves appuyant l'accusation de corruption ayant mené à son renvoi. Ce qui n'a toujours pas été fait.
Andrzej Lepper critiquait vivement la politique officielle de Varsovie. Son parti avait en particulier réclamé la tenue d'un référendum sur la question du déploiement du bouclier antimissile américain sur le territoire polonais. Il avait en outre proposé de régler la question de l'embargo sur la viande polonaise décrété par la Russie sur une base bilatérale, sans impliquer d'autre pays européens ni l'Union européenne. Le gouvernement Kaczynski était opposé à ces deux propositions.
M. Lepper a par la suite lancé des accusations de corruption à l'encontre du gouvernement Kaczynski.
