Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la CEF, a offert un dîner en l'honneur du primat de l'Eglise orthodoxe russe qui effectue depuis lundi sa première visite officielle en France, a annoncé le département des relations extérieures du patriarcat de Moscou sur son site Internet.
"Nous sommes convaincus que les contacts directs entre structures ecclésiales catholiques et orthodoxes contribuent à la promotion du dialogue entre les deux Eglises", a souligné le chef des orthodoxes russes lors d'une rencontre avec des dignitaires catholiques français.
Les relations des évêques catholiques français avec l'Eglise orthodoxe russe, notamment avec son diocèse de Chersonèse qui regroupe une quinzaine de paroisses en France, sont sur ce point exemplaires.
"Les nouveaux défis qui se posent à la civilisation chrétienne nous obligent à insister sur la nécessité de conjuguer les efforts de tous les chrétiens traditionnels en vue de défendre les valeurs évangéliques", a souligné Alexis II.
Dans la société contemporaine, en particulier européenne, on voit une nouvelle vision s'imposer qui, par sa force destructrice, est comparable aux persécutions de l'Eglise. "J'entends par cela l'idéologie du sécularisme agressif et celle du relativisme métaphysique et moral, le culte de la consommation, du confort et du divertissement, le culte de la raison toute-puissante et de la volonté humaine libre sans bornes", a expliqué le patriarche.
Le primat de l'Eglise orthodoxe russe s'est dit convaincu que les chrétiens devaient donner une réponse adéquate à ces tendances sociales.
"Je me réjouis que les orthodoxes et les catholiques trouvent un terrain d'entente dans ce domaine ces derniers temps. Nos vues coïncident sur toute une série de questions: nous sommes tous deux contre l'avortement, l'euthanasie, les mariages homosexuels et les autres phénomènes anormaux qu'on nous impose", a relevé Alexis II.
Le cardinal Jean-Pierre Ricard a pour sa part souligné que les racines chrétiennes de l'Europe n'étaient pas un héritage historique. D'après lui, les Eglises doivent démontrer que les valeurs chrétiennes sont "viables et fécondes".
