Actuellement, M.Onichtchenko préside la délégation russe à la session de l'Assemblée générale de l'ONU sur la lutte contre le VIH/SIDA qui a commencé ses travaux mardi le 10 juin à New York.
"Aujourd'hui la dynamique du VIH s'est ralentie, mais il ne faut pas se rassurer pour autant, parce que chaque séropositif est une tragédie. Et quand il s'agit de 40.000 individus - c'est déjà une catastrophe. Tous nos efforts pour juguler l'épidémie sont insuffisants tant que le nombre de séropositifs demeure aussi élevé. En majorité, il s'agit de jeunes âgés de 18 à 25 ans", a souligné le médecin hygiéniste chef de la Fédération de Russie, Guennadi Onichtchenko lors d'un entretien avec les journalistes.
Selon lui, les chiffres (35.000-40.000 cas de VIH) prouvent que le nombre de personnes infectées a diminué par rapport à 2001, apogée des cas de VIH en Russie, quand on dénombrait environ 80.000 personnes infectées par ce virus.
Parmi les problèmes majeurs de la lutte contre le VIH, M.Onichtchenko a évoqué "l'égoïsme de la société qui traite séropositifs comme des proscrits", ce qui n'incite pas les gens à subir des tests de dépistage. De plus, d'après lui, l'injection de drogues (par voie intraveineuse) est le principal mode de transmission du virus.
"La Russie ne recourt pas à l'aide financière internationale et lutte seule contre le Sida", a fait savoir M.Onichtchenko en répondant à la question du correspondant de RIA Novosti. Et d'ajouter que le gouvernement rembourse les 218 millions de dollars versés par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA dans le cadre des programmes de coopération.