"Je suis convaincu qu'il faut condamner à sa juste valeur ce crime abominable, et son 90ème anniversaire est une bonne occasion de le faire", a annoncé le protodiacre, également vice-président du Département des liens ecclésiastiques extérieurs du Patriarcat de Moscou, répondant aux questions des journalistes à l'occasion de la présentation de son nouveau livre.
Selon lui, "tant que l'Etat n'aura pas qualifié le massacre de la famille impériale de crime, tant qu'une condamnation morale de ce forfait n'aura pas formulée au niveau de l'Etat, doté d'une forte charge symbolique, la Russie restera enlisée, incapable de tourner la page des noirs moments historiques qui pèsent sur sa conscience".
"La Russie ne pourra aller de l'avant si nous persistons à considérer les actions bolchéviques comme normales", a-t-il conclu.
Le dernier empereur russe Nicolas II et les membres de sa famille ont été fusillés par les bolchéviks dans la nuit du 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg (Oural). Reconnus martyrs, ils ont été canonisés en 2000 par l'Eglise orthodoxe russe.
Depuis 2005, Maria Vladimirovna Romanova, considérée comme la chef de la Maison impériale de Russie depuis 1992, cherche à obtenir en justice la réhabilitation de la famille impériale.
Le président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Boris Gryzlov, a condamné, samedi le 7 juin dernier, le massacre de la famille impériale en 1918, qualifiant cet événement de "crime du bolchevisme".