"La Russie est un pays des Russes, une civilisation des Russes, et on ne devrait pas l'oublier à Washington, ni à Bruxelles, ni à Pékin", a-t-il déclaré.
Près de 1.500 personnes se sont rassemblées dans le centre de Moscou pour participer à une "Marche russe" sanctionnée par les autorités à l'occasion de la Journée de l'unité nationale célébrée le 4 novembre. Les organisateurs de la procession espéraient cependant réunir au moins 5.000 manifestants.
Certains manifestants sont vêtus de costumes de soldats médiévaux et d'armures. On scande "Gloire à la Russie" et "Gloire à la nation russe". Un homme portant un énorme crucifix en bois ouvre la procession qui se déroule au son de chants patriotiques.
Parmi les revendications des manifestants figurent l'interdiction des avortements, la liberté des manifestations à l'exception de celles qui portent atteinte à la morale, à la religion et à la famille ainsi que le durcissement de la législation à l'égard des immigrés. Sur le plan extérieur, ils insistent sur la politique "indépendante et axée sur les intérêts nationaux".
Lors du rassemblement, Sergueï Babourine a également appelé la foule à lutter pour la pureté de la langue russe. "Nous devons dire non à l'argot criminel sur la télévision et dans les variétés. Nous devons lutter pour une langue russe pure", a souligné le dirigeant de l'Union populaire.
L'ancien député Nikolaï Kourianovitch a pour sa part appelé à rétablir l'empire russe. "Nous devons nous battre pour faire de la Fédération de Russie un Etat unitaire, un Empire", s'est-il exclamé.
Plusieurs mouvements nationalistes ont été interdits de manifester dans le cadre de la "Marche russe". Leurs sympathisants, au total plus de 200 personnes, ont été interpellées par la police après avoir tenté de rejoindre la procession. La police, qui a mobilisé près de 6.500 agents pour assurer l'ordre public, maîtrise totalement la situation dans le centre-ville.
