Crise: la grogne des Russes contre le pouvoir enfle (Vedomosti)

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MOSCOU, 15 décembre - RIA Novosti. La crise a provoqué une augmentation du mécontentement envers le pouvoir dans toutes les couches de la société russe, la grogne atteignant 39% en moyenne et 54% dans certaines régions industrielles du pays, lit-on lundi dans le quotidien Vedomosti.

L'étude "Crise vs. stabilité de l'ordre social" a été réalisée du 14 au 25 novembre par la fondation "Opinion publique" sur un échantillon de 34.000 personnes originaires de 68 régions regroupant 91% de la population du pays.

42% des personnes interrogées constatent que l'économie traverse une crise. Les Russes remarquent également la détérioration de la situation régionale (26%) ainsi que le gel des chantiers (39%). Entre 20% et 33% des sondés, selon les groupes sociaux, craignent de ne pas trouver un emploi, 25 à 33% redoutent d'être licenciés, et 37-43% s'attendent à des problèmes au travail.

39% des sondés soulignent l'intensification de l'humeur protestataire et du mécontentement envers les autorités. Tous les groupes sociaux, qui se distinguent par leur revenu, leur secteur d'activité et leur niveau d'éduction, font état d'un même niveau d'insatisfaction, estime Alexandre Oslon, président de la fondation "Opinion publique", qui voit là une tendance générale. Selon lui, la grogne vise en premier lieu les autorités locales.

Cette étude étant la première du genre, il est difficile de comparer ces chiffres, affirme M. Oslon. Une chose est sûre: la crise de 1998 avait touché un nombre beaucoup moins important de personnes.

Le directeur du Centre d'études sociales, Evgueni Gontmakher, estime que ces 39% de moyenne constituent un indice très inquiétant, qui pourrait atteindre 50% voire 60% dans certaines villes. Les capitales ont peu de chance de se convertir en foyers de protestation, mais le danger est grand dans les villes moyennes, où l'explosion peut être imprévisible.

Le président du conseil d'administration de l'Institut de développement contemporain et vice-président de l'Union russe des industriels et des entrepreneurs, Igor Iourguens, fait remarquer qu'une vague de protestation est inévitable en l'absence d'un dialogue véritable avec la population.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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