Les autorités appellent toutefois à ne pas céder à la panique, et relativisent l'incidence de l'événement.
Le virus qui a touché 42 pays et contaminé plus de 11.000 personnes à travers le monde avait pour l'instant peu fait parler de lui en Russie. Après la détection de ce premier cas, les médecins russes assurent toutefois avoir prévenu la propagation de la grippe porcine dans le pays: le virus a été détecté dès la descente de l'avion, les contacts du malade avec des personnes extérieures à l'aéroport ayant été évités.
L'homme infecté est un professeur qui travaillait dans une université de New-York. Arrivé par un vol de la compagnie Delta Avia, il a été hospitalisé dans la nuit de mercredi à jeudi, les analyses ayant attesté la présence de la grippe porcine. Le patient a été isolé et mis sous traitement, et sa vie n'est pas en danger.
"La température est normale, le patient ne présente aucun signe de la maladie, mais souffre d'une sinusite maxillaire", a annoncé le médecin chef de l'Hôpital des maladies infectieuses N°1 de Moscou.
Le chef des services sanitaires russes Guennadi Onichtchenko a en outre démenti l'information selon laquelle un deuxième cas aurait été détecté, une personne en provenance d'Espagne et présentant une température élevée.
Les autorités appellent quant à elles au calme. Le directeur du Rosselkhoznadzor (Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire) Alexeï Alexeïenko a déclaré que "rien d'exceptionnel ne s'était produit", et qu'aucune réunion du gouvernement consacrée à la lutte contre les virus hautement pathogènes n'était programmée pour le moment.
Le président du Comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour la protection de la santé Sergueï Kolesnikov s'est voulu encore plus rassurant. "La Sars (pneumonie atypique) a évité la Russie, la grippe aviaire aussi. Si la grippe porcine se déclare dans notre pays, ce n'est pas si terrible que ca", a-t-il indiqué.
Le Service fédéral de protection des consommateurs (Rospotrebnadzor) a renforcé les contrôles sur les passagers des vols en provenance des pays touchés par le virus, principalement les Etats-Unis et l'Espagne, ainsi que des vols de transit.
Selon le Service, entre 6.000 et 7.000 passagers par jour sont examinés dans les aéroports russes. Depuis le début de l'opération de monitoring, qui a permis de révéler le premier cas en Russie, quelque 133.000 passagers ont été observés.
