"Je n'ai rien dit en rapport avec la religion, la politique ou le racisme. Je nie également toute insulte à l'encontre de sa mère. Tous ceux qui me connaissent savent bien que je ne peux pas jusqu'à présent parler de ma mère sans en avoir les larmes aux yeux. Je l'ai perdue alors que j'avais quinze ans, et cette blessure ne s'est jamais refermée. Je n'ai de ma vie jamais insulté personne en m'attaquant à sa mère", a indiqué Materazzi, répondant notamment aux accusations de racisme portées contre lui.
"Il reste donc la soeur?", a risqué le correspondant du journal italien, ce à quoi le footballeur a répondu: "Effectivement, si on procède par élimination".
"Je ne savais pas que la mère de Zidane était à l'hôpital, et je lui souhaite un rétablissement rapide", a-t-il avoué, précisant que les journaux avaient écrit tout et n'importe quoi sur cette affaire.
"Zidane sait ce que j'ai dit et ce que je n'ai pas dit. Je l'admire beaucoup, pour tout ce qu'il a fait sur les terrains de football", a ajouté l'Italien.
Marco Materazzi a également indiqué qu'il ne s'attendait pas à un coup de tête de la part du capitaine des Bleus, "parce que personne au monde ne pouvait s'attendre à cela de la part de Zidane". "Je pensais qu'il voulait me répondre, sinon je lui aurais moi aussi répondu par un coup de tête, et nous aurions tous deux été expulsés".
Le défenseur de la Squadra Azzurra a en outre considéré qu'il serait injuste de retirer à Zidane son titre de meilleur joueur de la Coupe du monde à l'issue de l'enquête disciplinaire en cours: "Il l'a complètement mérité par l'ensemble de son jeu, on n'a pas le droit de le juger sur un seul évènement. Ceci est l'avis, et j'insiste là-dessus, d'un homme que tout le monde considère comme une canaille et un mauvais garçon en raison de quelques incidents isolés."
Pour le coup asséné à Materazzi, Zinedine Zidane a été expulsé à la 110e minute de la finale Italie-France du Mondial 2006. Privés de leur capitaine, les Français se sont inclinés 5-3 aux tirs au but devant les Italiens.