En échange des droits télé, Renova group s'est engagé à verser des honoraires à la fédération et à prendre en charge tous les frais d'organisation des rencontres. Ce contrat devrait rapporter à l'AFA quelque 18 millions de dollars sur cinq ans. Les analystes considèrent que Vekselberg y trouvera son compte.
"Notre objectif final est justement d'en tirer des bénéfices. Organiser de tels matchs ou produire de l'aluminium ou du pétrole, c'est exactement la même chose. Selon les prévisions les plus pessimistes, nous devrions au moins récupérer notre mise de départ", a indiqué Andreï Chtorkh, représentant officiel de Renova.
Selon les termes de cet accord, la compagnie Renova media, qui se chargera de remplir le contrat, se voit attribuer pour les cinq prochaines années les droits de retransmission des matchs amicaux de l'équipe d'Argentine. Il est question de 24 matches répartis sur la période qui auront tous lieu en dehors du pays. Dans le contrat figurent les noms de trente footballeurs parmi lesquels au moins six devront obligatoirement apparaître sur le terrain lors de ces matches amicaux. Le groupe russe s'assure ainsi que les Argentins n'enverront pas à la place des Albicelestes une équipe espoirs, qui recueillerait un tout autre intérêt auprès du public.
Apparemment, les Argentins vont, avec l'aide de Renova, suivre la voie de leurs rivaux sud-américains en matière de football, l'équipe du Brésil, dont les matchs amicaux se monnayent depuis déjà longtemps. Ils ne pourront cependant pas compter sur les mêmes recettes que leurs voisins quintuples champions du monde, qui semblent imbattables sur ce terrain.
"C'est une très bonne affaire. Les Argentins valent réellement plus que ce qu'a payé Renova. En plus, si l'on considère l'âge et le talent de la plupart des joueurs, leur prix ne fera que monter", a déclaré au Kommersant Sergueï Falkov, patron d'une grande agence russe spécialisée dans les contrats sportifs.
Renova group possède de nombreux paquets d'actions et investit dans les plus grandes entreprises russes.
