GZT.ru
L'opposition russe fait de nouvelles tentatives pour s'unir
L'opposition russe a fait savoir qu'elle essaierait de nouveau de créer une coalition pour participer aux élections législatives et présidentielle, écrit mercredi le quotidien socio-politique en ligne GZT.ru.
Les libéraux annonceront officiellement leur unification jeudi prochain. Les politologues affirment que la situation politique est favorable pour eux et que leur tâche principale consiste maintenant à désigner un candidat unique.
Le comité d'organisation de la nouvelle coalition démocratique comprendra les opposants Boris Nemtsov, Mikhaïl Kassianov, Vladimir Ryjkov, Sergueï Aleksachenko et Ilia Iachine. " Nous voulons convoquer ensuite un congrès démocratique commun pour proposer un candidat unique des démocrates à la présidence ", a fait savoir une source au sein de la coalition en voie de création.
Selon une information apparue début septembre, le mouvement Union populaire et démocratique russe (RNDS) dirigé par Mikhaïl Kassianov a engagé des pourparlers avec le mouvement Solidarité de Boris Nemtsov et d'Ilia Iachine en vue de créer un nouveau parti politique d'opposition pour participer ensemble aux élections à la Douma (chambre basse du parlement russe).
Pour expliquer ses actions, Mikhaïl Kassianov a rappelé que le mouvement RNDS n'avait pas été enregistré en tant qu'organisation politique et que les pourparlers pour créer une coalition entre RNDS et le parti Iabloko de Sergueï Mitrokhine avaient échoué. Kassianov a confirmé mardi dernier que ces pourparlers avaient eu lieu, mais il s'est abstenu de donner d'autres commentaires.
En effet, la tentative précédente entreprise à grande échelle en vue de réunir les forces démocratiques avait été infructueuse. En mai 2008, les mouvements d'opposition s'étaient réunis au sein de l'Assemblée nationale. 451 délégués de 64 régions avaient alors signé une charte et élu un conseil, un présidium, un bureau et des comités.
On avait tenté de créer une Assemblée nationale après l’échec de l'opposition à proposer un candidat à l'élection présidentielle du 2 mars 2008: d'après les données de la Commission électorale centrale, Kassianov n'avait pas recueilli le nombre suffisant de signatures et Kasparov avait refusé de se présenter à l'élection se justifiant par le manque de ressources pour mener une campagne électorale.
Igor Bounine, le Directeur général du Centre de technologies politiques, rappelle que les tentatives précédentes de créer une coalition avaient échoué en raison de nombreuses circonstances, dont la principale était " la guerre des guides ". Aussi bien Kasparov que Kassianov prétendaient être leaders. Le politologue cite également une autre raison: ces hommes politiques manquaient d'argent. Enfin, trop peu de gens croyaient que cette unification était possible.
" A présent, dans le contexte d'une certaine libéralisation, on peut espérer apparemment que l'enregistrement est possible. De plus, puisque Kasparov n'est plus mentionné, le " choc des titans " est terminé, fait remarquer le politologue en soulignant que Garry Kasparov s'est éloigné de la politique et qu'il se consacre de plus en plus au jeu d'échecs.
Vedomosti
14 000 km de nouvelles routes en cinq ans
Au cours des cinq prochaines années, le ministère des Transports devra construire 14 000 km de nouvelles routes, a déclaré mardi Vladimir Poutine lors d'une conférence du parti Russie unie, écrit mercredi le quotidien Vedomosti.
Ce rythme élevé de construction sera rendu possible grâce à un nouveau mécanisme de financement, notamment grâce aux fonds routiers qui commenceront à fonctionner en 2011. Le Programme fédéral de développement des transports approuvé par Poutine il y a deux ans prévoit la construction, au total, de 5 900 km de routes et la reconstruction de 12 000 km de routes existantes entre 2010 et 2015.
Le premier ministre russe a mentionné la construction de routes fédérales et régionales de divers niveaux, y compris les routes non asphaltées, explique son porte-parole Dmitri Peskov. Or, le Programme fédéral ne prend en considération que la construction de routes asphaltées. Construire 14 000 km de routes non seulement à revêtement dur, mais aussi de celles de terre est un objectif parfaitement réaliste, estime un fonctionnaire du ministère des Transports : par exemple, en Sibérie et en Extrême-Orient, les routes manquent en principe, on peut y construire des voies de qualité inférieure et les perfectionner ensuite lors de la reconstruction. Selon lui, la moitié des routes régionales du pays n'ont pas de revêtement dur.
L'essentiel n'est pas le nombre de kilomètres, mais la qualité, affirme Mikhaïl Blinkine, directeur scientifique de l'Institut de recherche pour les transports et le réseau routier. En Chine, par exemple, on ne compte plus depuis longtemps la longueur du réseau routier local, on n’inclut dans les comptes-rendus que la construction de routes de grande vitesse: on en construit 5 000 à 6 000 km par an. Depuis le milieu des années 1990, environ 70 000 de routes de grande vitesse à plusieurs voies ont fait leur apparition en Chine. En Russie, la longueur du réseau routier ne s'est pas accrue ces dernières années, poursuit Blinkine, ce qui signifie la diminution des routes, car une partie d'entre elles deviennent impraticables au bout d'un certain temps.
En raison de la réduction considérable du financement budgétaire en 2009-2010, aucune nouvelle route n'a été construite, indique le fonctionnaire du ministère des Transports : environ 1 200 km de routes fédérales ont été mis en service, mais c'étaient, pour l'essentiel, des secteurs reconstruits. En 2009, le volume des travaux routiers s'est réduit de 70%, a fait savoir Svetlana Vorontsova, directeur général adjoint de l'Institut de l'infrastructure des transports.
La réapparition des fonds routiers ajoutera de l'argent au secteur routier, mais le problème des routes en Russie ne sera pas réglé de manière définitive, estime Blinkine : il faut dépenser pour cela environ 1 500 milliards de roubles par an. Pour avoir une telle somme, il faudra élever le prix de l'essence d'au moins un quart. Il s'agit d'une décision politique, il est peu probable que le gouvernement puisse la prendre, résume-t-il.
BFM.ru
Aeroflot se fait dédommager par Berezovsky
La compagnie aérienne russe Aeroflot s’est vue restituer plus de 52 millions de dollars dérobés par Boris Berezovsky et ses complices, suite à la décision prise par un tribunal suisse, dans le cadre de l’un des procès relatifs au détournement des recettes en devises appartenant à la compagnie aérienne russe, écrit mercredi 15 septembre le portail du milieu d'affaires BFM.ru. Selon le Parquet général de Russie, le montant en question avait été bloqué sur le compte de la société suisse Andava en 1999, au moment où la procédure pénale avait été initiée. Le Parquet général fait remarquer qu’à ce jour la compagnie aérienne russe a été intégralement dédommagée. Andreï Borovkov, avocat de Boris Berezovsky, déclare que si c’est vrai, son client et les autres personnes impliquées dans cette affaire retentissante devraient dorénavant être exempts des obligations matérielles envers la compagnie aérienne infligées par les tribunaux russes.
La procédure pénale à l’égard de Boris Berezovsky et des autres personnes accusées de crimes contre la propriété d’Aeroflot avait été initiée par le Parquet général de Russie en janvier 1999. L’enquête a révélé que Berezovsky n’avait pas agi seul mais avec des complices, les hauts responsables d’Aeroflot, à savoir Nikolaï Glouchkov, le premier directeur général adjoint chargé des finances, Alexandre Krasnenker, directeur commercial de la société, Lidia Kryjeva, chef comptable, et Roman Sheïnine, directeur de la Corporation financière unifiée.
Il faut noter que le communiqué publié sur le site du Parquet général de Russie déclare qu’avant le moment où la procédure pénale avait été initiée, Berezovsky et ses complices avaient réussi à dérober à Aeroflot l’équivalent de 53 millions de francs suisses (près de 52,2 millions de dollars). Selon le Parquet général de Russie, depuis 1999, le montant litigieux est resté bloqué en Suisse sur la demande de cet organisme sur les comptes de la société Andava et des accusés.
En Suisse, les poursuites judiciaires à l’encontre du citoyen de ce pays Hans-Peter Jenni, l’un des directeurs de la société Andava, ont été intentées sur une accusation similaire. En juillet 2008, le Tribunal pénal fédéral de la Confédération Helvétique a reconnu Jenni coupable de complicité de fraude et l’a condamné à 21 mois de réclusion avec sursis et à 3 mois sous forme d’amendes de 90 jours et de 1 000 francs.
Après l’entrée en vigueur des sentences rendues dans les affaires de Berezovsky et de Jenni, l’Office fédéral judiciaire suisse a décrété le 7 juillet 2010 la restitution des actifs à leur propriétaire. Le 27 août dernier, 52,2 millions de dollars ont été virés sur le compte d’Aeroflot à la Banque russe de commerce. La compagnie aérienne a accusé réception du montant.
Le Parquet général de Russie n’a pas l’intention de se contenter du résultat obtenu. Il déclare avoir lancé le mécanisme contraignant Berezovsky et ses complices à verser des pénalités à hauteur de 60 milliards de roubles d’avant la dénomination (l’équivalent de 60 millions de roubles actuels) en qualité de dédommagement pour les biens dérobés à la société AvtoVAZ. En juillet 2009, la deuxième condamnation par contumace avait été rendue à l’encontre de Berezovsky. Il a été condamné à 11 ans de prison pour le vol de 5 500 véhicules appartenant à AvtoVAZ en 1994. En faisant partiellement additionner les réclusions, la Cour russe de Krasnogorsk a condamné Berezovsky à 13 ans de prison, au total. Iouri Doubov, ancien directeur général de la société LogoVAZ qui, tout comme Berezovsky, vit depuis de longues année en Grande-Bretagne, a été condamné par contumace à 9 ans de prison.
Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti
