Revue de la presse russe du 14 octobre

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La Grande-Bretagne a confirmé sa réticence à coopérer avec les services secrets russes/Ramzan Kadyrov élu secrétaire général du Congrès mondial tchétchène/Les medias autorisés à informer sur les actes terroristes/L'Union douanière va être étendue/La Formule 1 arrive en Russie

Vzgliad
La Grande-Bretagne a confirmé sa réticence à coopérer avec les services secrets russes

Les pourparlers entre les ministres des Affaires étrangères russe et britannique n’ont finalement pas abouti à une percée dans les relations entre les deux pays. Comme auparavant, Moscou a confirmé sa volonté de coopérer avec Londres dans l’affaire Litvinenko mais exclusivement dans le cadre de la législation russe. La Grande-Bretagne, représentée par le ministre des Affaires étrangères William Hague, a refusé une fois de plus, écrit jeudi le quotidien Vzgliad.

Les relations entre Moscou et Londres ne sont pas en aussi mauvais termes qu’il pourrait sembler. Telle est la conclusion faite mercredi par le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov à l’issue des négociations avec William Hague, son homologue britannique, qui se sont tenues à Moscou. ‘’ Nous avons deux pays et deux gouvernements adéquats, et nous sommes intéressés par une discussion pragmatique de tous les problèmes, y compris ceux sur lesquels on ne s’entend pas ‘’, a affirmé le ministre russe.

Il s’avère que la Géorgie et l’affaire du meurtre d’un ancien officier du FSB, Alexandre Litvinenko, empoisonné à Londres il y a quatre ans, constituent les principaux problèmes dans les relations russo-britanniques. Les parties n’ont toujours pas réussi à trouver un terrain d’entente.

En ce qui concerne l’affaire scandaleuse du meurtre de Litvinenko, dont Londres accuse le député de la Douma (chambre basse du parlement russe) Andreï Lougovoï en exigeant de Moscou son extradition, Sergueï Lavrov a confirmé la volonté des forces russes de maintien de l’ordre de coopérer dans cette affaire avec leurs collègues britanniques. Cependant, il a souligné que pour cela la Grande-Bretagne devait fournir à la Russie les dossiers de l’enquête, or la Grande-Bretagne refuse formellement de le faire. Hague, à son tour, a confirmé la position inchangée de Londres concernant l’impossibilité du rétablissement de la coopération avec les services secrets russes.

En Russie, on considère que cet entêtement est étrange, voire nuisible. ‘’ Nous avons considéré la décision prise par l’ancien gouvernement britannique avec objectivité et nous avons simplement averti qu’en l’absence de relations avec le FSB il serait difficile de maintenir une coopération adéquate dans la lutte contre le terrorisme ‘’, a rappelé Lavrov.

Toutefois, Hague a affirmé que la coopération interrompue entre les services secrets ne signifiait pas que les deux pays devaient cesser de travailler ensemble dans la lutte contre le crime organisé, l’immigration clandestine et la cybercriminalité. En évaluant la coopération bilatérale entre nos pays, les experts restent sceptiques : il est trop tôt pour parler d’amélioration des relations.

 
Kommersant
Ramzan Kadyrov élu secrétaire général du Congrès mondial tchétchène

Hier, à Grozny, s’est achevé le Congrès mondial des Tchétchènes (CMT). Ramzan Kadyrov, président de la Tchétchénie, a été élu secrétaire général du forum tchétchène et a invité les délégués étrangers à ‘’ raisonner les personnes se cachant en Europe qui cherchent toujours à diviser le peuple tchétchène ‘’. Il y a exactement un mois, en Pologne, les partisans d’Akhmed Zakaïev, l’ancien émissaire d’Aslan Maskhadov, avaient organisé leur congrès, également qualifié de mondial, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

L’idée d’organiser le CMT est apparue il y a un an lors des négociations des autorités tchétchènes avec Akhmed Zakaïev réfugié à Londres. A l’issue de la rencontre avec le porte-parole du parlement tchétchène, Zakaïev a déclaré que les entretiens avaient conduit à l’accord d’organiser le CMT qui devrait se dérouler en 2009 dans un pays européen. Selon Zakaïev, l’objectif du congrès consistait à établir un point de vue commun sur le présent et le futur du peuple tchétchène.

Mais l’organisation du congrès avec la participation de Zakaïev s’est avérée impossible lorsque le premier ministre de l’Itchkérie autoproclamée avait refusé de revenir en Tchétchénie comme l’avaient fait plusieurs Tchétchènes autrefois importants. Le président tchétchène Ramzan Kadyrov a cessé tout contact avec Zakaïev, en le qualifiant de menteur et de caméléon. Au même moment les autorités tchétchènes avaient fait part de leur intention d’organiser un Forum mondial tchétchène à Grozny. Toutefois, les partisans de l’Itchkérie indépendante, il y a exactement un mois, ont organisé leur congrès près de Varsovie. Peu de personnes sont venues y assister et le congrès n’a été marqué que par l’arrestation par la police polonaise, puis par la rapide libération du délégué en chef Akhmed Zakaïev qui fait l’objet de poursuites internationales.

Le forum de Grozny était de grande envergure. Près de mille délégués, dont de célèbres représentants de la diaspora tchétchène, de Russie et de plus de 25 pays s’étaient rendus dans la capitale tchétchène.

Ramzan Kadyrov a rappelé aux compatriotes que certains réfugiés qui se cachaient en Europe oubliaient non seulement les traditions, mais ne cessaient à ce jour les tentatives de diviser le peuple tchétchène. M. Kadyrov a assuré les invités qu’aujourd’hui dans la république ‘’ tous étaient égaux : les chefs régionaux, les généraux, les ministres, les procureurs, les paysans et les enseignants ‘’. ‘’ Il ne faut pas s’inquiéter pour la Tchétchénie, tous s’y passe bien ‘’, a déclaré Kadyrov, en faisant remarquer que si les réfugiés en Europe respectaient ses coutumes, ses traditions, sa culture et sa langue, le peuple tchétchène se porterait encore mieux. Kadyrov a argumenté de la manière suivante : aucun des 37 000 messages reçus dans le cadre de sa récente intervention publique sur Internet n’exprimait de ‘’ mécontentements à l’égard de la politique actuelle de la république ‘’.

 
Gazeta.ru
Les medias autorisés à informer sur les actes terroristes

Les députés ont décidé de ne pas rendre secrets les renseignements sur la préparation et l'organisation d'actes terroristes. Cette règle aurait interdit, en fait, de publier dans les médias les renseignements sur les raisons des attentats. Cependant, les méthodes et le financement de l'activité terroriste resteront dans le plus grand secret, écrit jeudi le quotidien Gazeta.ru.

L'information ‘’ sur les formes, les méthodes et les conditions d'organisation et de planification de l'activité terroriste ‘’ restera ouverte au public, ont décidé mardi les membres du Comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour la Défense.

Des amendements à la ‘’ Loi sur le secret d'Etat ‘’ avaient été soumis au printemps dernier à la Douma à l'initiative du FSB (Service fédéral de sécurité). Le document proposait d'élargir la liste des renseignements constituant le secret d'Etat en y ajoutant les informations sur les mesures antiterroristes, les données ‘’ sur les formes, les méthodes et les conditions d'organisation et de planification de l'activité terroriste ‘’. Comme cela a été expliqué par les députés en présentant le document, ce point vise à ne pas dévoiler aux journalistes et à la société les détails appris par l'enquête sur la façon dont les terroristes préparaient leurs actions. Les auteurs de l'initiative proposaient également de considérer comme secret d'Etat l'information sur la protection des installations importantes de l'infrastructure contre les actes terroristes et les subversions, les données sur le contrôle financier des personnes physiques et morales et sur une éventuelle implication de celles-ci dans l'activité terroriste. Ces dernières propositions ont été soutenues par le Comité pour la Défense.

Mikhaïl Grichankov, vice-président du Comité pour la Défense et député du parti Russie unie, a proposé d'éliminer de la rédaction initiale du document, l'amendement permettant aux services secrets de ne pas fournir les informations sur la façon dont a été commis un attentat et ce qui a provoqué une tragédie. On lit dans la conclusion faite par le comité que la définition du terme de la ‘’ lutte antiterroriste ‘’ englobe déjà ces notions, par conséquent, les députés jugent inutile de réunir ces renseignements dans un groupe à part.

Seul Guennadi Goudkov, député du parti Russie juste et membre du Comité pour la Défense, s'est abstenu de voter pour les amendements. Il a déclaré lors des débats sur ce document que le texte du projet de loi ne précisait pas ce que les représentants des services secrets entendaient par ‘’ mesures antiterroristes ‘’. ‘’ Si nous plaçons tout sous le sceau du secret, nous nous heurterons nous-mêmes aux problèmes de la prévention du terrorisme ‘’, estime le député du Parti communiste russe Viktor Ilioukhine.

Les experts estiment qu'en déclinant la règle sur le secret des renseignements à propos de la préparation des actes terroristes, on n'élimine pas le danger principal représenté par le projet de loi. ‘’ Le plus important est que sous l'égide de la lutte contre le terrorisme, on rend secrète l'information sur la façon de dépenser des fonds budgétaires alloués à la lutte antiterroriste ‘’, a fait remarquer l'avocat Igor Trounov.

 
Rossiïskaïa gazeta

L'Union douanière va être étendue

L'Union douanière de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan est prête à s'étendre. Une disposition sur l'adhésion d'autres Etats à l'Union a été élaborée, a déclaré hier Natalia Slioussar, directrice du département juridique du secrétariat de la commission de l'Union douanière, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta (RG).

L'appartenance à l'Union douanière ouvrira pour les nouveaux membres une porte dans l'Espace économique unique (EEU) qui doit commencer à fonctionner à partir de 2012. Seuls les Etats membres de la Communauté économique euro-asiatique (CEEA) peuvent adhérer à la ‘’ troïka douanière ‘’, a expliqué Natalia Slioussar. Par conséquent, le Kirghizstan, le Tadjikistan, l'Ukraine et l'Arménie peuvent se considérer comme candidats potentiels. Le Kirghizstan et le Tadjikistan sont membres de la CEEA, l'Ukraine et l'Arménie y ont un statut d'observateur. D'autres Etats, intéressés par l’Union douanière, devront adhérer d'abord à la CEEA. Soit dit à propos, même la Syrie manifeste son intérêt pour cette association et l'Union douanière. Une délégation de ce pays s'est maintes fois rendue au secrétariat de la commission qui lui a remis l'ensemble des documents.

La décision sur l'admission de nouveaux membres doit être adoptée au niveau des chefs des Etats membres de l'Union douanière. Les questions principales peuvent surgir lors de l'adhésion à la base contractuelle : la ‘’ troïka douanière ‘’ a déjà adopté, au total, environ 70 traités. Le candidat devra rejoindre ces documents sans réserves et accepter le tarif douanier unique, a poursuivi l'interlocutrice de RG. Elle reconnaît que des difficultés peuvent surgir lors de l'adhésion des Etats membres de l'OMC. Il s'agit, par exemple, du Kirghizstan et de l'Ukraine. Ils ont déjà pris des engagements sur les règles du commerce avec des pays tiers et on ne sait pas encore comment ils vont pouvoir s'inscrire dans les normes de l'Union douanière. L'appartenance du Kirghizstan à l'OMC a déjà engendré des problèmes pour le marché de l'Union douanière, a expliqué Timour Ourazaïev, directeur du département de la CEI (Communauté des Etats indépendants) du ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan. Si des produits chinois arrivent sur le territoire de l'Union douanière via le Kirghizstan, cela fera surgir des questions sur le paiement des taxes douanières et sur le respect des exigences vétérinaires et sanitaires, affirme Timour Ourazaïev. Toutefois, le rythme d'adhésion des Etats de la ‘’ troïka douanière ‘’ à l'OMC s'est accéléré. Lorsque la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie adhéreront au club commercial mondial, l'adhésion d'autres membres de l'OMC à l'Union douanière pourra être plus simple, suppose Natalia Slioussar. Toute la base juridique de l'Union douanière est créée compte tenu des normes de l'OMC, a-t-elle dit.

Les fonctionnaires russes ont récemment déclaré que l'achèvement définitif des pourparlers de notre pays concernant l'OMC ne prendrait que trois à quatre mois. La Russie et le Kazakhstan peuvent adhérer à l'OMC presque simultanément, cela pourrait arriver l'année prochaine, espère Timour Ourazaïev.

 
Vedomosti
La Formule 1 arrive en Russie

La Russie verra enfin l’arrivée de la Formule 1 : le gouverneur de la région de Krasnodar signe aujourd’hui un contrat avec Bernie Ecclestone, le propriétaire de la série de courses automobiles, écrit jeudi 14 octobre le quotidien Vedomosti. Le circuit pourra être construit par les plus grandes entreprises russes.

Selon le contrat, la partie russe aura le droit d’organiser les courses entre 2014 et 2020 avec une prolongation éventuelle de cinq ans. Le circuit de l’étape russe de la Formule 1 sera construit dans le Parc olympique situé dans la vallée d’Imereti de la ville de Sotchi. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine prendra part à la cérémonie de signature du contrat, déclare le service de presse du gouvernement.

La participation de Poutine au projet n’a rien de surprenant : cela fait plus de 30 ans que des tentatives de mettre en place des étapes de la Formule 1 sont entreprises en URSS d’abord, et en Russie, ensuite. Tous les projets privés entrepris à ce jour ont échoué : c’était tantôt le financement, tantôt la ressource administrative qui faisaient défaut, explique Alexeï Popov qui commente depuis des années la Formule 1 à la télévision. La mise en œuvre de ce projet d’envergure n’a été possible que grâce à la volonté politique des plus hauts dirigeants du pays. ‘’ Après les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football, la Formule 1 est la compétition sportive la plus spectaculaire au monde. Qui plus est, elle se déroule tous les ans et non une fois tous les quatre ans ‘’, conclut-il.

Selon les estimations de Global Broadcast Report, chaque étape de la Formule 1 attire plus de 600 millions de téléspectateurs et les villes où la course a lieu, attirent d’innombrables touristes qui remplissent les hôtels et achètent des souvenirs, ajoute Igor Ermiline, premier vice-président de la Fédération russe du sport automobile et du tourisme. Ainsi, l’étape de Monte-Carlo, la plus ancienne de toutes, attire tous les ans plus de 4 millions de personnes.

L’année dernière, en vendant les droits et en signant des contrats de sponsoring, la société britannique Delta 3 (sa filiale Formula One Group détient les droits commerciaux à la course) a gagné 1,1 milliards de dollars, ce qui est un record. Le coût du contrat pour la partie russe s’élèvera à 50 millions de dollars par an, a déclaré à Vedomosti une source à l’administration de la région de Krasnodar. En plus, de 300 à 600 millions de dollars seront requis pour construire le circuit. Le budget n’est pas entièrement clair car les caractéristiques du circuit ne sont pas définies, explique la même source. Tout un groupe de sociétés russes prendra part à la construction du circuit, annonce une autre source proche du projet. Ce groupe comprendra notamment les entreprises Rostekhnologuii, RJD (Chemins de fer russes), Megafon, Lukoil et Rusal. Des accords-cadres seront également signés aujourd’hui avec leurs représentants.



Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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