"La force extraordinaire de l'Organisation des Nations Unies que différents pays proposent de déployer dans le sud du Liban n'agira pas en faveur du Liban, mais d'Israël, alors que c'est justement Israël qui menace en permanence le Liban et non l'inverse", a estimé Nabih Berri devant les journalistes après la clôture de la conférence internationale de Rome sur le conflit libano-israélien, écrit jeudi le journal syrien "Al-Baas".
Selon Nabih Berri, la force internationale chargée d'empêcher les violations de la frontière libano-israélienne doit être déployée du côté israélien de la frontière car c'est justement Israël qui n'a cessé de violer la souveraineté du Liban, même après son départ en 2000 d'une partie des territoires libanais occupés. L'homme politique libanais a noté que, depuis 2000, jusqu'à l'agression actuelle, Israël avait violé 11.782 fois les frontières aérienne, maritime et terrestre du Liban.
Nabih Berri estime que le règlement du conflit libano-israélien sera possible si les Américains recommandent à Israël de cesser les pilonnages des terres libanaises, de se retirer des territoires occupés, d'échanger les prisonniers et de remettre au gouvernement libanais les cartes des champs de mines dans le sud du Liban.
Le président du parlement libanais a aussi démenti l'information selon laquelle un échange de prisonniers se préparait entre Israël et le Hezbollah avec la médiation de l'Italie. Quoi qu'il en soit, a fait remarquer le leader du parti Amal, si l'Italie est prête à assumer le rôle d'intermédiaire, la partie libanaise est d'accord, elle aussi, pour agir dans ce sens.
