"Comme tout être vivant, je considère comme inacceptables les pertes parmi la population civile libanaise, je m'attriste avec ce pays, la situation dans laquelle il se trouve me désole et je souhaite que la guerre s'arrête", a déclaré Tony Blair dans un discours prononcé à Los Angeles et consacré à la situation internationale.
"Mais mettez-vous un instant à la place d'Israël, a-t-il poursuivi. La crise initiée par l'enlèvement d'un soldat israélien par le Hamas se poursuit dans la bande de Gaza. Brusquement, sans prévenir, le Hezbollah... franchit la ligne bleue de l'ONU, tue huit soldats israéliens et en enlève deux autres. Ensuite ils tirent des missiles contre la population civile dans le nord d'Israël".
Le Hezbollah reçoit des armes d'Iran. L'Iran finance actuellement les formations armées du Hamas. Le président iranien a appelé à rayer Israël de la carte... Et pour couronner le tout le principal voisin oriental d'Israël, la Syrie, soutient le Hezbollah et accueille sur son territoire les dirigeants les plus radicaux du Hamas", a rappelé le chef du gouvernement britannique.
"Cela pourrait-il créer une sensation de sécurité?", a demandé Tony Blair.
Pourtant, "même maintenant il est encore possible de sortir de cette crise avec en perspective à long terme une victoire des forces modérées au Proche-Orient", estime-t-il.
"Nous continuerons de tout faire pour donner un coup d'arrêt à la violence. Mais dès que cela se produira nous devrons procéder à un renouvellement total de notre stratégie de victoire sur ceux qui nous menacent", a souligné le premier ministre du Royaume-Uni.
Répondant à une question émanant de la salle, Tony Blair a relevé que le pouvoir du gouvernement libanais légitime devait s'étendre à toutes les régions du pays et ne pas permettre à des formations armées de gouverner comme elles l'entendent dans des territoires déterminés. "Voilà pourquoi nous soutenons les forces démocratiques au Liban", a fait remarquer le premier ministre britannique.
