Après avoir analysé les moyens dont disposaient les pays d'Asie pour combattre un début de pandémie, ces experts ont constaté que sans entraide beaucoup de pays ne seraient pas à même de faire face à la situation.
"La nouvelle pandémie serait un véritable test de solidarité globale. Si elle débutait demain, le monde pourrait ne pas se montrer à la hauteur", soulignent les auteurs de l'étude.
Richard Coker et Sandra Mounier-Jack relèvent la disproportion évidente dans les niveaux de préparation en vue d'une pandémie entre les pays riches et pauvres. Du fait que les gouvernements riches constituent des stocks de Tamiflu, le médicament à ce jour le plus efficace contre la grippe aviaire, il serait inégalement réparti entre les habitants de la Terre.
D'après l'étude, les mieux préparés pour faire face à un début d'épidémie en Asie et en Océanie sont Hongkong, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. La Chine elle aussi a dynamisé le travail préparatoire et mis l'accent sur l'amélioration du dépistage de la maladie et l'augmentation du nombre de lits, mais si une pandémie se déclare à court terme, elle ne sera pas pleinement prête.
Le virus H5N1 a été découvert pour la première fois en 1997 à Hongkong où la maladie avait tué 18 personnes. A l'époque les autorités de la ville avaient réussi à endiguer la flambée d'infection.
En 2003, la maladie a réapparu. Depuis le virus de la grippe aviaire a contaminé 235 personnes de par le monde et en a tué 138.
