Bruxelles: rencontre stérile sur le Liban

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Aucune entente concrète n'est intervenue au cours de la rencontre sur la force internationale de l'ONU au Liban tenue à huis clos mercredi à Bruxelles par les ambassadeurs des 25 pays de l'UE, annoncent jeudi les médias locaux.
BRUXELLES, 24 août - RIA Novosti. Aucune entente concrète n'est intervenue au cours de la rencontre sur la force internationale de l'ONU au Liban tenue à huis clos mercredi à Bruxelles par les ambassadeurs des 25 pays de l'UE, annoncent jeudi les médias locaux.

Les observateurs s'attendent à ce que les pays de l'UE décident de leurs engagements quant à la participation à la force internationale au Liban vendredi à Bruxelles lors d'une rencontre extraordinaire de leurs ministres des Affaires étrangères, rencontre à laquelle le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan prendra part.

Le Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure et de sécurité, Javier Solana, avait déclaré précédemment qu'à la première étape quatre mille militaires européens seraient dépêchés au Liban.

Les ministres des Affaires étrangères auront d'autre part à décider de qui endossera le commandement de la force de l'ONU au Liban.

"L'expression par les politiques italiens de la volonté de leur pays d'assumer le commandement est dans ce cas concret une démonstration d'intérêt, et c'est au secrétaire général de l'ONU qu'il appartient de prendre la décision", a déclaré à RIA Novosti une source au Conseil de l'UE.

Malgré le soutien apporté à cette idée par Israël, le Liban, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, Rome se montre réservé, a ajouté l'interlocuteur.

Ce point de vue est confirmé, entre autres, par une déclaration du premier ministre italien Romano Prodi qui a jugé cette mission au Liban "très compliquée" et requérant "beaucoup de prudence".

En ce qui concerne la possibilité de transmettre le commandement de la force de paix à la France, comme on s'y attendait au début, Paris ne semble prêt, de l'avis des observateurs, à accepter cette charge qu'à condition d'obtenir des garanties solides de la sécurité de la force de l'ONU et de résoudre le problème de l'usage des armes par les soldats de la paix.

C'est pour cette raison qu'à l'étape actuelle la France n'a expédié que 200 militaires au Liban, soulignent les analystes.

Les politologues européens estiment que la discrétion des pays de l'UE dans la formation de la force de paix pour le Liban s'explique par le fait que les missions de l'ONU qui n'ont pas été suffisamment préparées ont toutes échoué.

Pour éviter cela au Liban, il faut un mandat concret et une structure claire du commandement de la force de l'ONU, d'après les analystes.

Les observateurs n'excluent pas qu'au cours de leur prochaine rencontre à Bruxelles, les chefs de diplomatie européens soulignent la nécessité de "politiser" le Hezbollah, de l'intégrer au maximum dans la vie politique du Liban pour désarmer ensuite ses commandos.

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