Nucléaire: l'Iran nie l'achat d'instruments à double destination au Japon

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TOKYO, 28 août - RIA Novosti. L'Iran nie l'achat à la société nippone Mitsutoyo en 1997 d'instruments à double destination par sa représentation commerciale à Tokyo, selon une déclaration à Téhéran du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid-Reza Assefi, cité lundi par l'agence nippone Kyodo.

"Le gouvernement iranien a eu la surprise d'apprendre par les médias que notre pays aurait acheté au Japon des instruments utilisables dans la création de l'arme nucléaire", a indiqué M. Assefi.

Il s'agit de la première réaction des autorités iraniennes depuis les perquisitions effectuées à la fin de la semaine dernière au siège principal et dans les filiales de Mitsutoyo et l'arrestation du patron et de quatre employés de la société nippone.

Un représentant de la police japonaise a annoncé qu'il s'agissait d'instruments servant à mesurer avec précision des objets à trois dimensions (y compris sphériques) qui étaient en fait des appareils à double destination utilisables dans la fabrication de l'arme nucléaire. Ils étaient destinés à une entreprise participant au programme nucléaire iranien, mais le contrat était établi au nom d'une société inexistante en raison du fait que le destinataire figurait sur la "liste noire" du ministère japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie en tant que producteur d'armes de destruction massive et aucune autorisation d'entretenir des contacts commerciaux avec lui n'avait été délivrée.

Les documents que la police a découverts dans les bureaux de la représentation commerciale iranienne prouvent que cette dernière avait reçu des commandes d'organismes militaires iraniens et acheté pour eux différents instruments de fabrication japonaise, et pas seulement à Mitsutoyo.

En octobre et novembre 2001, d'après la police japonaise, Mistutoyo, sans avoir demandé l'autorisation du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, avait vendu deux instruments de mesure de très haute précision à Scomi, sous-fournisseur malaisien. Un de ces instruments avait été expédié vers la Libye via Dubaï, à bord d'un bateau iranien. Ces appareils furent découverts par les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui vérifiaient les équipements de recherches nucléaires (décembre 2003 - mars 2004) au moment où la Libye avait renoncé à poursuivre son programme nucléaire.

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