La Turquie enverra ses soldats de la paix au Liban pour un an seulement

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ANKARA, 29 août - RIA Novosti. La Turquie enverra ses militaires en renfort de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour une seule année, a fait savoir mardi à Ankara Salih Kapusuz, chef adjoint du groupe de députés du Parti de la justice et du développement (AKP), parti au pouvoir.

Lundi dernier, le gouvernement turc a pris la décision de se joindre à l'opération de paix de l'ONU au Liban. Cette décision doit encore être approuvée par le parlement du pays qui se réunira en séance extraordinaire le 5 septembre prochain, a annoncé aux journalistes le porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice de la Turquie, Cemil Cicek.

"Conformément à l'article 92 de la Constitution de la Turquie, la décision du gouvernement doit être examinée et adoptée par le parlement", a-t-il précisé.

Comme l'a indiqué auparavant M. Cicek, les soldats de la paix turcs ne rempliront au Liban qu'une mission de maintien de la paix"."Ils ne s'occuperont pas du désarmement du Hezbollah et n'accompliront aucune autre tâche de ce type", a déclaré le ministre de la Justice.

La décision du gouvernement de faire participer la Turquie à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban a été adoptée en dépit de l'opposition formelle du président du pays, Ahmet Necdet Sezer, à l'envoi de militaires turcs au Proche-Orient.

"Il ne nous appartient pas d'envoyer des militaires. Je suis contre une telle mesure. Nous ne devons pas régler les problèmes de sécurité d'autres Etats, alors que nous avons des problèmes avec notre propre sécurité", a notamment déclaré vendredi dernier à Ankara le leader turc.

Par ailleurs, a indiqué Ahmet Necdet Sezer, dans les circonstances actuelles, l'envoi de militaires turcs au Liban "ne répond pas aux intérêts nationaux de la Turquie".

Toujours vendredi dernier, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Namik Tan, a fait savoir qu'Ankara posait des conditions à la participation de la Turquie à la mission des Nations Unies au Proche-Orient.

"Nous ne voulons pas participer à l'opération militaire, ni nous engager dans une confrontation avec le Hezbollah ou autre groupe dans la région. Nous ne voulons pas, non plus, nous charger du désarmement. Nous voulons tout simplement participer à la reconstruction du Liban et aider les structures en place du pouvoir d'Etat libanais à fonctionner normalement.

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