La Russie aux côtés de l'Iran et du Venezuela sur la liste des "régimes hostiles" (sénateur américain)

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Le sénateur républicain Richard Lugar, président du comité sénatorial des affaires internationales, a porté la Russie, à côté de l'Iran et du Venezuela, sur la liste des "régimes hostiles" faisant de leurs ressources énergétiques un instrument de pression sur les pays voisins.
WASHINGTON, 30 août - RIA Novosti. Le sénateur républicain Richard Lugar, président du comité sénatorial des affaires internationales, a porté la Russie, à côté de l'Iran et du Venezuela, sur la liste des "régimes hostiles" faisant de leurs ressources énergétiques un instrument de pression sur les pays voisins.

"Les régimes hostiles, du Venezuela à la Russie en passant par l'Iran, utilisent leurs livraisons d'énergie comme instrument de pression sur leurs voisins", a-t-il déclaré mardi dans son intervention au "sommet énergétique" international de West Lafayette (Indiana) où il a présenté un rapport consacré aux nouvelles "menaces énergétiques" pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

"Nous avons pris l'habitude de réfléchir en des termes se rapportant à la conduite de guerres ordinaires entre les Etats mais aujourd'hui ce sont les ressources énergétiques qui deviennent l'arme préférée de ceux qui en possèdent", a déclaré le sénateur, mettant en garde contre le danger d'une utilisation "musclée" de l'énergie dans les relations internationales.

"Les pays confrontés à un arrêt ou même à une menace d'arrêt des livraisons d'énergie risquent de tomber dans le désespoir et d'augmenter ainsi les chances d'un conflit armé, d'actes de terrorisme ou d'un collapsus économique", a prévenu Richard Lugar.

Le sénateur a lancé un appel à élaborer sans plus tarder aux Etats-Unis une nouvelle politique énergétique nationale pour "se prémunir contre les menaces géopolitiques venant des régimes riches en pétrole" et a rappelé aussi le prix élevé que l'économie américaine était obligée de payer pour les importations de brut.

Cette année, les Etats-Unis débourseront 320 milliards de dollars pour acheter du pétrole à l'étranger, a annoncé le sénateur avant de préciser que "c'est à peu près autant que les Etats-Unis ont dépensé pour la guerre et la reconstruction de l'Irak pendant les trois premières années de ce conflit".

"Notre santé économique dépend de forces qui se trouvent loin au-delà de notre contrôle, et des décisions des pays hostiles", a affirmé M. Lugar qui a rappelé que les Etats-Unis maintenaient une "présence militaire massive à l'étranger, en partie pour protéger des livraisons d'hydrocarbures d'importance vitale" pour le pays.

"Selon l'une des évaluations conservatives en matière de pétrole, les dépenses militaires des Etats-Unis au Proche-Orient se montent à 50 milliards de dollars par an, mais nous n'avons pas de garantie que nos forces armées sont en état de prévenir une catastrophe énergétique", a indiqué le sénateur. Les Etats-Unis qui continuent d'importer du pétrole "aggravent chaque jour davantage le problème en participant au transfert de richesses énormes aux régimes autoritaires", a ajouté le chef du comité sénatorial américain des affaires internationales.

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