Si l'on considère concrètement les divers éléments liés à ce genre de programme, "rien ne peut prouver avec certitude l'existence d'un programme militaire clandestin, même embryonnaire", a déclaré Caroline Pailhe.
"Les soupçons de l'AIEA existent mais l'agence ne peut conclure définitivement si oui ou non il y a des matières ou des activités nucléaires non déclarées en Iran", a-t-elle indiqué.
"Le dossier (nucléaire de l'Iran) se situe davantage à un niveau politique où l'Iran, de par ses ambitions et son positionnement sur la scène internationale, inquiète les pays occidentaux", a estimé Caroline Pailhe.
"Les sanctions, si elles recueillent l'unanimité au Conseil de sécurité, seront vraisemblablement peu efficaces pour atteindre le but préalablement fixé qui est de s'assurer que l'Iran ne développe pas un programme nucléaire clandestin", a-t-elle avancé.
"Le risque est, de plus, de voir Téhéran sortir du Traité de non-prolifération nucléaire, à l'instar de la Corée du Nord, et de mener ses activités en dehors de tout contrôle et de tout moyen de pression international", a affirmé l'experte du Grip.