"La conférence examine en premier lieu les problèmes les plus urgents de la reconstruction d'après-guerre pour que la vie des gens revienne peu à peu à la norme", a déclaré Carin Jamtin, ministre suédoise du Développement international et de la Coopération.
L'Union européenne a déjà promis d'accorder 42 millions d'euros (environ 54 millions de dollars), la Suède est prête à affecter 20 millions de dollars d'aide humanitaire au Liban.
"Je serai déçue, si nous n'arrivons pas à atteindre l'objectif fixé", a déclaré Carin Jamtin, en ajoutant qu'elle attendait, entre autres, des dons substantiels des Etats-Unis et des pays arabes.
De l'avis de John Zanchi, représentant du ministère suédois des Affaires étrangères, le succès ou l'échec de la conférence dépendront du montant des sommes récoltées.
Les participants à la conférence envisagent également d'élaborer et de présenter le premier plan de reconstruction du Liban dans de brefs délais.
Un préjudice économique causé au Liban se chiffre à de plusieurs milliards d'euros, l'infrastructure d'importance vitale et des ouvrages économiques ont été détruits.
La première étape de reconstruction nécessite plus de 530 millions de dollars.
Le gouvernement libanais a déjà déterminé les tâches urgentes. Ainsi, 75 millions de dollars sont nécessaires pour la construction de logements temporaires, plus de 80 millions de dollars pour le rétablissement du système d'approvisionnement en électricité, près de 30 millions de dollars pour l'approvisionnement en eau potable et autant pour la reconstruction de routes et de ponts. Encore il faut plus de 50 millions de dollars pour disperser la marée noire en Méditerranée, provoquée par le déversement de 10 000 à 15 000 tonnes de pétrole après le bombardement israélien des cuves de la centrale électrique de Jiyé, à trente kilomètres au Sud de Beyrouth.
La conférence qui s'est ouverte jeudi à Stockholm a réuni les représentants d'environ 60 pays, y compris les pays arabes, les Etats de l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, le Canada, la Norvège. La Russie y est représentée par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Saltanov.
Les représentants d'une vingtaine d'organisations internationales, dont l'ONU, la Ligue arabe, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Commission européenne, ont également été invités à la conférence.
