Cette progression a été révélée par un sondage réalisé au Liban par le Centre proche-oriental "Information international", annonce le quotidien libanais An-Nahar.
Avant la dernière guerre 26% des Libanais classaient les Etats-Unis parmi les "ennemis du Liban". Ils sont 69% aujourd'hui.
En ce qui concerne Israël, ce pays est considéré comme un ennemi par 97% des personnes interrogées. Elles étaient un peu moins nombreuses avant le conflit (90%).
Le sondage, réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 800 personnes de diverses confessions religieuses a révélé que 57% des Libanais approuvent l'enlèvement, le 12 juillet, par des combattants du Hezbollah de deux soldats israéliens, qui avait servi de prétexte pour l'agression d'Israël contre le Liban. Cette action est soutenue non seulement par 94% des musulmans chiites, mais aussi par les sunnites et les chrétiens libanais: en moyenne 47,5% "pour" et 40,7% "contre". Dans la petite communauté des Druzes 78% des personnes interrogées n'approuvent pas l'enlèvement des militaires israéliens.
Le sondage a révélé que les dirigeants politiques libanais les mieux jugés pour leurs actions pendant la guerre sont le leader du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah (79%), le chef du mouvement chiite libanais Amal, soutenant le Hezbollah, Nabih Berri (71%), et le général Michel Aoun (68%), l'un des principaux leaders de la communauté chrétienne.
Interrogés sur la question de savoir qui était sorti vainqueur de la guerre de plus d'un mois, 59,2% des Libanais ont cité le Liban. Environ 30% pensent qu'il n'y a pas eu de vainqueur.
Le sondage a été réalisé du 22 au 27 août. La guerre au Liban a pris fin le 14 août.
