Les exigences formulées par le Quartette de médiateurs internationaux (ONU, UE, Russie et Etats-Unis) après l'arrivée du Hamas au pouvoir supposent la renonciation à la violence, la reconnaissance du droit d'Israël à l'existence et la confirmation de l'ensemble des ententes palestino-israéliennes déjà intervenues.
Le refus de satisfaire aux exigences du Quartette a entraîné l'isolement politique et économique international du cabinet palestinien actuel formé par les islamistes d'un seul parti. Les Palestiniens espèrent rompre cet isolement en formant un gouvernement de coalition.
"Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas peut former le gouvernement qu'il voudra, le Hamas sera toujours une organisation terroriste. Pour devenir légitime, elle doit accepter les conditions du Quartette, y compris la reconnaissance d'Israël", a déclaré Tzipi Livni citée par le quotidien Haaretz.
Dans le cas contraire, la participation de Mahmoud Abbas à un "gouvernement terroriste dirigé par le Hamas" ne pourra qu'aggraver la situation dans la zone du conflit palestino-israélien, a laissé entendre la ministre israélienne des Affaires étrangères. Mahmoud Abbas reste le seul dirigeant palestinien avec qui Israël, qui boycotte le cabinet des islamistes, est prêt à coopérer.
Les représentants des mouvements Hamas et Fatah ont annoncé lundi qu'ils étaient parvenus à une entente de principe sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et s'étaient mis d'accord sur le programme politique du futur cabinet.
L'absence d'informations exhaustives sur le contenu du programme et la composition du gouvernement laissent en suspens la question de savoir si les nouveaux ministres réussiront à surmonter l'isolement international qui a, en fait, paralysé le travail de leurs prédécesseurs.
