A 90 ans, Luis Corvalan croit toujours aux idéaux communistes

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Luis Corvalan, qui dirigea les communistes chiliens de 1958 à 1989, aura 90 ans jeudi, 14 septembre.
BUENOS AIRES, 13 septembre - RIA Novosti. Luis Corvalan, qui dirigea les communistes chiliens de 1958 à 1989, aura 90 ans jeudi, 14 septembre.

Luis Corvalan a adhéré au Parti communiste chilien il y a 74 ans. Cet homme-légende croit toujours aux idéaux communistes et pense que l'effondrement de l'URSS et des pays d'Europe orientale n'est pas un échec ni, à plus forte raison, la fin du socialisme.

"L'effondrement de l'URSS et des pays d'Europe orientale n'est pas du tout synonyme d'échec ni, à fortiori, de mort du socialisme en tant que tel", a déclaré Luis Corvalan à RIA Novosti.

L'ex-secrétaire général du Parti communiste du Chili estime qu'il "s'agit du fiasco d'un certain type de socialisme fortement marqué par le bureaucratisme et qui était coupé du peuple".

"Ce qui s'est produit en Union soviétique, aussi douloureux et tragique cela soit-il, doit finalement être une grande leçon pour l'histoire", a dit Luis Corvalan pour qui la bannière du socialisme continue de flotter sur le monde.

"Je pense que les partisans du modèle socialiste de développement de la société sont nombreux dans le monde. Cela parce que le capitalisme n'est pas capable de régler beaucoup de problèmes sociaux. Ce n'est pas sans raison que nous assistons aujourd'hui à un essor de la lutte contre les tentatives entreprises par les Etats-Unis pour imposer au monde un modèle néolibéral de développement économique et aussi ce que l'on appelle la liberté et la démocratie américaines", pense Luis Corvalan.

Le communiste légendaire a raconté à RIA Novosti que ses idoles étaient Vladimir Lénine, Karl Marx et Friedrich Engels. Et qu'il éprouvait aussi un grand respect pour Fidel Castro et Hugo Chavez.

"Je respecte profondément Fidel Castro qui, malgré l'effondrement de l'Union soviétique et des pays d'Europe orientale, continue de défendre les idéaux socialistes sur l'Ile de la liberté", a déclaré Luis Corvalan.

"J'estime hautement le président vénézuélien, Hugo Chavez. C'est assurément une personnalité brillante. Il est convaincu de la nécessité de procéder à de profondes réformes dans le pays et il les mène malgré la résistance de l'opposition. L'édification du socialisme au Venezuela au XXIe siècle vise à améliorer la vie des couches nécessiteuses de la population", a dit l'ancien dirigeant du Parti communiste du Chili.

Pour Luis Corvalan, l'actuel "virage à gauche" de l'Amérique latine a pour origine le fait que des pays comme le Venezuela, la Bolivie, l'Argentine et l'Uruguay se sont engagés dans la voie du développement indépendant et cherchent à se soustraire au contrôle du voisin nord-américain.

Luis Corvalan, qui à l'époque soviétique était introduit dans les instances supérieures du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique, habite avec sa famille une modeste maisonnette à Santiago.

Il est toujours membre du Comité central du Parti communiste du Chili. C'est vrai que vu son âge et sur recommandation des médecins il ne va plus au-delà des limites de Santiago. Par contre, on le voit souvent dans les manifestations diverses organisées par son parti.

Luis Corvalan a révélé à RIA Novosti qu'il écrivait un livre. Intitulé "Les communistes et la démocratie", il devrait paraître à la fin de l'année.

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