L'ayatollah Khameneï accuse l'Occident de lancer une "croisade" anti-islamique

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L'ayatollah Ali Khameneï, leader spirituel et dirigeant de l'Iran, estime que les propos du pape sont le dernier maillon d'un complot visant à déclencher une croisade contre l'islam.
TEHERAN, 19 septembre - RIA Novosti. L'ayatollah Ali Khameneï, leader spirituel et dirigeant de l'Iran, estime que les propos du pape sont le dernier maillon d'un complot visant à déclencher une croisade contre l'islam.

"Les caricatures du prophète Mahomet publiées en vue de le profaner, les déclarations offensantes sur l'islam faites par certains médias américains et européens, ainsi que par certains hommes politiques, sont les maillons d'un même complot visant à déclencher une croisade (contre l'islam). Les remarques du pape sont le dernier maillon de ce complot", a déclaré lundi l'ayatollah Khameneï.

Le leader spirituel a déploré les propos tenus par le Souverain Pontife.

"Premièrement, ces propos sont une calomnie contre l'islam, deuxièmement, et c'est l'essentiel, ils font le jeu de ceux qui appliquent une politique de domination mondiale en vue déclencher un confit entre chrétiens et musulmans", a fait remarquer l'ayatollah.

Le discours prononcé la semaine dernière par le pape Benoît XVI devant les étudiants et les professeurs de l'Université de Ratisbonne a déclenché la colère des musulmans. Le Souverain Pontife a cité des paroles prononcées sur l'islam par le souverain byzantin Manuel II Paléologue qui a régné au 14e siècle, sans formuler sa propre attitude vis-à-vis de ces propos.

Ce discours a soulevé l'indignation dans le monde musulman où l'on est même allé jusqu'à inviter les gouvernements des pays arabes à rompre les relations diplomatiques avec le Vatican, si le pape ne présente pas d'excuses publiques.

Cela étant, le pape a commencé dimanche dernier son office en regrettant les réactions du monde islamique à ses propos tenus à l'Université de Ratisbonne.

"Je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans. En fait, cette citation est issue d'un texte médiéval qui n'exprime en aucune manière ma pensée personnelle", a assuré le Souverain Pontife.

De nombreux chefs des Etats et des organisations islamiques ont accepté ces excuses, mais les groupements les plus radicaux ne sont pas satisfaits.

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