Le Conseil de sécurité de l'ONU a procédé jeudi au troisième tour du vote "blanc", dont les résultats ont confirmé les favoris: le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Ban Ki-moon qui a recueilli 13 voix sur 15 possibles et l'indien Shashi Tharoor avec huit voix de soutien.
"Notre position n'a rien de secret: nous soutenons un candidat originaire d'Asie. Chacun de ces candidats possède une telle expérience qu'il pourrait diriger n'importe quelle organisation, même la FIFA", a indiqué Vitali Tchourkine au cours d'un contact informel avec les journalistes.
Cependant, la Russie juge impossible de voter pour la présidente lettone Vaira Vike-Freiberga, a ajouté le diplomate en répondant à la question de savoir quelle était son opinion sur les chances de cette candidate.
"Nous avons de graves problèmes avec la Lettonie. Nous estimons que la Lettonie viole les droits des russophones qui constituent 40% de la population du pays", a affirmé le diplomate.
Vaira Vike-Freiberga, qui a participé pour la première fois au vote blanc, est arrivée en troisième position avec sept soutiens, six voix "contre" et deux abstentions.
"L'ONU a été fondée en tenant compte du bilan de la Seconde Guerre mondiale. La Lettonie interprète ce bilan d'une manière étrange", a ajouté l'ambassadeur russe.
Le rôle décisif des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Russie et de la Chine dans la structure de l'ONU a été déterminé en 1945 par la victoire remportée par cette coalition sur l'Allemagne nazie et ses alliés.
Lundi prochain, les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU commenceront à user de leur droit de veto au cours du vote: tout veto éliminera de la course un homme politique qui suscitera des objections, ne serait-ce que d'un des cinq pays.
La candidature du secrétaire général doit être adoptée par consensus. Le mandat de Kofi Annan expirera le 31 décembre.
