Le chef de la diplomatie espagnole est intervenu devant la Commission pour la politique extérieure du parlement espagnol, faisant remarquer que nul ne doutait plus "de la nécessité de convoquer une nouvelle conférence sur le règlement au Proche-Orient, étant donné que quinze années se sont déjà écoulées depuis la précédente conférence sur ce thème".
"Dans le règlement du conflit arabo-israélien, tout comme les Etats-Unis, l'Union européenne doit jouer un rôle moteur, formulant, entre autres, ses propres initiatives politiques", a indiqué M. Moratinos.
Et d'ajouter qu'à l'heure actuelle, le gouvernement espagnol était engagé dans la mise au point de ces initiatives en commun avec ses alliés de l'UE et les Etats-Unis", et que lesdites initiatives seraient "examinées à titre préalable au futur Forum méditerranéen qui entamera ses travaux à Alicante (est de l'Espagne) vendredi 27 octobre et associera les ministres des Affaires étrangères des pays riverains de la Méditerranée".
Evoquant la convocation d'une nouvelle conférence sur le règlement au Proche-Orient, M. Moratinos a tout particulièrement insisté sur la nécessité de très bien la préparer et de faire en sorte que la Syrie y participe elle aussi. Selon lui, le "stratégie des petits pas", prévue par la "feuille de route", a depuis longtemps fait son temps.
"Je ne pense pas que la "feuille de route" propose la meilleure stratégie pour sortir de l'impasse, et que la fameuse "stratégie des petits pas" puisse être efficace dans les conditions actuelles. La situation d'aujourd'hui impose la nécessité d'initiatives d'envergure pour faire enfin redémarrer le processus de paix au Proche-Orient", a estimé le ministre.
Dans son intervention devant les députés, M. Moratinos a aussi retenu le rôle de la Syrie qu'il a déjà visitée par deux fois au début de cet automne. "Les dirigeants syriens ont manifesté leur volonté de participer au processus de paix et de contribuer à la réussite de celui-ci. C'est pourquoi je pense qu'il faut donner à la Syrie une possibilité de démontrer son attachement à la paix", a noté en conclusion le chef de la diplomatie espagnole.
