"Depuis le début de la guerre, une pression a été exercée sur les autorités libanaises pour qu'elles acceptent l'introduction sur le territoire du pays d'une force multinationale qui puisse, conformément à la Charte de l'ONU, employer des armes et effectuer des arrestations. Ce plan de transformation de la Finul en troupes d'occupation, comme en Irak ou en Afghanistan, prévoyant leur déploiement sur tout le territoire du Liban et l'extension de leurs fonctions, existe jusqu'à présent", a déclaré le leader chiite sur la chaîne de télévision Al-Manar qui appartient au Hezbollah.
La mise en oeuvre de ce projet signifierait, en réalité, l'occupation du Liban en vue de le priver de sa souveraineté sous le prétexte d'apporter une aide à ce pays en vue d'assurer l'application des points de l'accord de Taef qui prévoient le désarmement de toutes les formations paramilitaires non gouvernementales.
D'après lui, la Finul avait déjà tenté de dépasser les fonctions déterminées dans la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui avait mis fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël, lorsqu'il a été question de son déploiement également le long de la frontière libano-syrienne, ce qui n'est pas mentionné dans la résolution.
Hassan Nasrallah a toutefois affirmé que tous les pays qui participent actuellement à la mission de paix au Liban ont assuré au Hezbollah, directement ou par leurs intermédiaires, qu'ils n'avaient pas l'intention de participer à son désarmement. Selon lui, pour l'instant, son organisation n'a aucun reproche à faire à l'égard des actions de la Finul dans le Sud-Liban.
