Le nouveau scandale "d'espionnage" en Grande-Bretagne détourne l'opinion de la situation dans le pays

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Les déclarations faites à la Chambre des Communes du parlement britannique sur l'activité en Grande-Bretagne "de 30 à 60 espions russes" ne sont qu'une tentative de détourner l'opinion publique de l'état réel de choses dans le pays, a déclaré jeudi à RIA Novosti un expert russe.
MOSCOU, 30 novembre - RIA Novosti. Les déclarations faites à la Chambre des Communes du parlement britannique sur l'activité en Grande-Bretagne "de 30 à 60 espions russes" ne sont qu'une tentative de détourner l'opinion publique de l'état réel de choses dans le pays, a déclaré jeudi à RIA Novosti un expert russe.

"Les services britanniques se sont retrouvés dans une situation extrêmement fâcheuse. Tout d'abord, le scandale des prisons clandestines de la CIA sur le territoire des pays européens éclate de plus belle, alors que les Britanniques étaient au courant et dissimulaient cette information à l'opinion", a précisé ce spécialiste du fonctionnement des services secrets.

Ensuite, a poursuivi l'interlocuteur de RIA Novosti, "les services spéciaux britanniques doivent faire toute la lumière sur les circonstances du décès de l'ex-officier du Service fédéral de sécurité (FSB), Alexandre Litvinenko. Ils ont à établir qui et pourquoi a utilisé du polonium-210 en Grande-Bretagne".

Selon l'expert, c'est à l'intérieur même de la Grande-Bretagne que l'on doit chercher les origines de tous ces scandales au lieu d'essayer, par tradition, de trouver un ennemi extérieur.

La veille, lors d'une séance spéciale de la Chambre des Communes du parlement britannique consacrée spécialement aux relations avec la Russie et convoquée à l'initiative du député travailliste Chris Bryant à l'occasion des derniers développements autour du décès de Litvinenko, ce parlementaire a prétendu que 30 à 60 espions russes opéraient à présent en Grande-Bretagne.

Quoi qu'il en soit, le député n'a pas cité la source de cette information, mais s'est plaint que le MI5 britannique (Renseignement) soit plus préoccupé par la lutte contre le terrorisme à l'intérieur du pays et ne fasse pratiquement rien contre l'espionnage étranger en Grande-Bretagne.

"Je pense que tout Etat souverain doit être inquiet de voir des espions étrangers opérer sur son territoire, et ce en nombre aussi important. Nous devons faire attention aux activités des agents russes en dehors de la Fédération de Russie", a estimé Chris Bryant.

Selon ce dernier, ce thème a revêtu une actualité toute particulière après la mort de Litvinenko dans laquelle certains sont enclins à voir la main des services spéciaux russes.

Chris Bryant, 44 ans, a toujours été considéré comme un député pro-gouvernemental, mais en septembre dernier, il a dirigé la collecte de signatures sous la pétition réclamant la démission de Tony Blair. Ce député est bien connu au parlement britannique pour son penchant pour les scandales et son comportement inconséquent. Il y a un certain temps, par exemple, il a choqué en publiant des photos de sa nudité sur un site de rencontres.

Or, des publications sur les activités d'envergure des agents russes sur le territoire du Royaume-Unis apparaissent de temps en temps dans les journaux britanniques.

Quoi qu'il en soit, le Service de Renseignement extérieur de Russie s'est refusé à commenter pour RIA Novosti les propos du député britannique.

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