Cette visite aurait pour objectif d'examiner avec l'administration russe "la crise actuelle au Liban et la situation dans la région", écrit le journal.
Le quotidien libanais explique l'importance de cette visite par "le rôle de la Russie dans le règlement du conflit au Proche-Orient et le fait que cette visite intervient quelques jours avant l'arrivée à Moscou du président syrien Bachar al-Assad".
Toujours selon An-Nahar, M. Siniora est attendu en Russie le 14 décembre, mais des sources diplomatiques libanaises ont indiqué à RIA Novosti que la visite était programmée pour le 16 décembre.
Le journal libanais doute par ailleurs que la situation au Liban permette au chef du gouvernement de quitter le pays.
Le Liban est en proie à une grave crise politique. Le gouvernement Siniora subit une forte pression de l'opposition qui réclame son départ et la formation d'un gouvernement d'union nationale où l'opposition espère pouvoir décrocher plus d'un tiers des mandats. Cela ne permettra plus, selon les leaders de l'opposition, aux parlementaires et aux ministres pro-occidentaux majoritaires, regroupés au sein du "mouvement du 14 mars", de prendre des décisions vitales pour le pays sans prêter oreille à l'opposition.
Afin d'y parvenir, l'opposition a lancé il y a douze jours une manifestation de protestation dans le centre de Beyrouth. Le Sérail, siège du gouvernement libanais où s'est réfugié le premier ministre, est actuellement bloqué par les manifestants.
Dimanche dernier, près de 2 millions de personnes se sont rassemblées dans le centre de Beyrouth pour réclamer le départ du cabinet Siniora et la formation d'un gouvernement d'union nationale, réclamation partagée par plus de 73% de la population, selon les sondages.
