La Syrie prête à participer au règlement au Proche-Orient (al-Assad)

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La Syrie est prête à participer au règlement pacifique de la situation au Proche-Orient, et en premier lieu en Irak, a déclaré le président syrien Bachar al-Assad dans une interview publiée vendredi par le journal italien La Repubblica.
ROME, 15 décembre - RIA Novosti. La Syrie est prête à participer au règlement pacifique de la situation au Proche-Orient, et en premier lieu en Irak, a déclaré le président syrien Bachar al-Assad dans une interview publiée vendredi par le journal italien La Repubblica.

Quant à savoir si la Syrie est prête à engager une coopération constructive, comme le réclame Washington, le président a répondu: "Bien entendu, nous sommes prêts. Parce que si les problèmes de la région (Irak, Liban, conflit israélo-palestinien) ne sont pas résolus, ce sont nous, les pays voisins, qui paierons le prix le plus élevé. Mais la bonne volonté ne suffira pas, et nous ne pouvons agir seuls. Pour obtenir un résultat, toutes les parties doivent se réunir autour de la table des négociations: nous autres, Etats voisins d'Israël et de l'Irak, l'ONU, l'Europe, ainsi que la Chine et le Japon. Il faut un plan commun pour tous".

Le président syrien a cependant émis un doute sur le fait que la position de la Syrie puisse coïncider avec celle des Etats-Unis.

"Si l'Amérique cherche sérieusement à sauvegarder l'unité de l'Irak, si elle pense réellement à la paix, alors nous avons le même objectif. Mais je doute que le point de vue de Washington coïncide avec le nôtre. Parce que l'administration américaine actuelle confond dialogue et injonction. A en juger par les déclarations du président Bush, Washington n'est pas prêt à accepter la réalité et à reconnaître ses erreurs", a affirmé Bachar al-Assad.

"Peut-être l'Amérique prépare-t-elle un changement graduel de sa politique. Mais elle n'a pas encore compris que nous ne nous laisserons pas mener par la bride et que chaque Etat défend ses intérêts. L'intérêt de la Syrie, ce sont les territoires occupés et la situation générale dans la région. La principale question est de savoir si l'Amérique veut bien s'en occuper", a poursuivi le président syrien.

Bachar al-Assad a estimé que l'Europe pourrait y jouer un rôle clé.

"L'Europe doit devenir un pont entre nous et les Etats-Unis. Elle doit mieux utiliser son passé, l'histoire de sa civilisation, sans se limiter à jouer le même rôle que Washington", a-t-il avancé.

Dans cet ordre d'idées, le président syrien a évoqué, avec approbation, la proposition sur le règlement au Proche-Orient avancée par l'Espagne, l'Italie et la France en novembre dernier.

Revenant à la situation en Irak, Bachar al-Assad a proposé de convoquer une conférence spéciale dans ce pays.

"Nous pouvons soutenir une conférence nationale entre différentes formations qui pourrait être soutenue également par d'autres partenaires régionaux. C'est un des moyens possibles. D'autre part, nous avons d'excellentes relations avec de nombreux partis irakiens, et nous avons rétabli les relations diplomatiques rompues sous Saddam", a déclaré Bachar al-Assad.

"Cependant, s'agissant de l'Irak, il ne faut pas perdre de vue la situation globale, le lien qui existe entre cette crise et les autres crises en cours dans la région", a souligné le président syrien.

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