Des diplomates ayant pris part vendredi aux consultations du Conseil de sécurité disent que l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, qui assume la présidence au Conseil de sécurité, a proposé de faire le point en janvier sur la coopération des pays avec la commission internationale chargée d'enquêter sur l'assassinat de Rafic Hariri.
Vitali Tchourkine s'est abstenu de tout commentaire à ce sujet, sans confirmer ni infirmer cette information.
Le président de la commission, Serge Brammertz, avait déclaré en décembre dernier devant le Conseil de sécurité que sa commission avait adressé des requêtes à une soixantaine d'Etat et que vingt d'entre eux n'avaient pas répondu.
Serge Brammertz a refusé de dire aux journalistes quels étaient les Etats ne souhaitant pas collaborer avec les enquêteurs. Il a simplement fait remarquer qu'il n'avait aucun grief contre la Syrie qui collabore activement avec la commission.
Les enquêteurs doivent encore entendre une cinquantaine de personnes dont les témoignages pourraient être d'une grande importance pour l'enquête. Le diplomate onusien a souligné que les garanties de sécurité pour les témoins cités dans cette affaire revêtaient une importance primordiale.
L'ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri, a été tué le 14 février 2005 dans un attentat à l'explosif perpétré à Beyrouth. Sa mort avait provoqué une grave crise politique dans le pays et accéléré le retrait du contingent militaire syrien déployé au Liban.
