Comme l'a rappelé la diplomate, le 26 prochain, à Vienne, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Kosovo, Marti Ahtisaari, présentera son projet de solution de la question du statut du Kosovo aux représentants du Groupe des Six dont les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, la Fédération de Russie, l'Italie et la Grande-Bretagne font partie.
"Le 2 février prochain, ce document sera remis aux autorités de Belgrade et de Pristina pour que les parties au conflit puissent exprimer leur opinion sur cette question précise, car Belgrade et Pristina peuvent évidemment ne pas approuver toutes les dispositions du document", a raconté Mme Kurjak.
La diplomate a exhorté la communauté internationale à donner à la Serbie une chance de former un nouveau gouvernement et ce, avant d'entamer une discussion sur le statut du Kosovo.
"Il va sans dire que tout ce que ce document renfermera ne répondra pas aux intérêts de la Serbie. Quoi qu'il en soit, nous inviterons les Albanais kosovars à discuter des questions litigieuses. Il importe que nous recevions une base pour engager un dialogue entre Belgrade et Pristina", a souligné la chargée d'affaires par intérim de la Serbie en Fédération de Russie.
Mme Kurjak a signalé que Belgrade était prêt à octroyer à la province du Kosovo la plus large autonomie. "Seulement, nous sommes contre l'octroi aux autorités de la province d'un siège à l'Organisation des Nations Unies, ce qui ferait du Kosovo un sujet du droit international. Nous nous opposons également à la création par les autorités de Pristina de leur propre armée", a-t-elle indiqué.
Selon la diplomate serbe, le document que l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU proposera sous peu ne comportera pas les mots "indépendance du Kosovo" et n'indiquera pas de délais concrets au cours desquels la question du statut politique du Kosovo devrait être résolue.
"Belgrade serait heureuse que la Russie frappe de veto l'octroi de l'indépendance au Kosovo si la question est examinée au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies", a déclaré Mme Kurjak, répondant aux questions des journalistes.
