Les participants à la conférence envisageront les moyens à mettre en oeuvre pour accorder une aide économique et financière au Liban afin d'alléger la pesante dette extérieure du pays et de faire sortir celui-ci de la profonde crise économique dans laquelle il se trouve après l'agression militaire israélienne de l'été dernier.
Des représentants de plus de trente pays impliqués dans le processus de règlement libanais ainsi que d'institutions financières internationales et régionales sont arrivés dans la capitale française. La délégation russe est conduite par le représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient et vice-ministre des Affaires étrangères, Alexandre Saltanov.
La veille de la conférence plusieurs Etats avaient annoncé l'octroi au Liban d'une aide financière supplémentaire. Les Etats-Unis devraient fournir au gouvernement libanais une aide économique substantielle dont l'importance et les conditions d'octroi seront révélées à Paris par la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.
L'énorme dette extérieure du Liban, qui n'avait cessé de grossir depuis la guerre civile de 1975-1990, s'est brusquement accrue l'année dernière, pendant et aussitôt après l'agression militaire israélienne. A ce jour elle se chiffre à quelque 41 milliards de dollars, ce qui représente plus de 180% du PIB du pays.
Le Liban devra verser à ses créanciers 7 milliards de dollars en 2007 et 9 milliards en 2008.
Le gouvernement de Fouad Siniora présentera à la conférence de Paris un programme de réformes économiques pour 2007-2008, qui seront accompagnées de réformes sociales et financières ainsi que d'une privatisation.
Ce programme n'est pas soutenu par l'opposition libanaise conduite par le mouvement chiite Hezbollah. Les partis d'opposition reprochent au gouvernement libanais son orientation franchement pro-occidentale, sa méconnaissance des intérêts du peuple libanais et réclament sa démission.
La veille de la conférence de Paris, une grève générale a eu lieu au Liban à l'appel des partis d'opposition et des organisations syndicales.
