"La situation en Palestine reste très complexe. Les efforts déployés en vue de reprendre les négociations avec Israël se heurtent à la menace d'une guerre civile sur les territoires palestiniens. Nous (Quartette pour le règlement au Proche-Orient) devons mettre fin à la confrontation entre le Fatah et le Hamas et déjouer les tentatives du dehors de provoquer les désaccords entre les groupements", a-t-il déclaré, présentant, au cours de la réunion du président russe avec les membres du gouvernement, un rapport sur la prochaine réunion du Quartette à Washington.
"Nous oeuvrons énergiquement en vue de contribuer à la formation d'un gouvernement d'union nationale", a-t-il dit.
"Si personne ne les en avait empêché, les deux groupements palestiniens auraient pu s'entendre assez rapidement. Le Hamas est prêt à reconnaître, dans la plate-forme du gouvernement, les ententes sur les négociations avec Israël, les résolutions de l'ONU et de la Ligue arabe", a poursuivi le ministre en y voyant le mérite de la diplomatie russe.
Les dirigeants syriens, en accord avec le président russe, tentent de persuader le Hamas, a-t-il précisé.
En ce qui concerne la prochaine rencontre du Quartette des médiateurs à Washington, le ministre a fait remarquer que la Russie se prononçait depuis longtemps pour la tenue de cette rencontre. "Mieux vaut tard que jamais", a ajouté M. Lavrov qui a estimé que l'entretien ne serait pas facile.
L'aggravation de la confrontation entre les partisans du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et les islamistes qui contrôlent le gouvernement palestinien avait commencé en décembre, après une explosion à Jebaliya qui avait tué deux membres du Hamas.
L'aggravation du conflit interpalestinien a fait échouer un nouveau round de pourparlers entre le Fatah et le Hamas sur la formation d'un gouvernement d'union nationale qui doit remplacer le cabinet des islamistes. En cas d'échec du dialogue sur la formation d'un cabinet acceptable pour la communauté mondiale, capable d'assurer la levée des sanctions internationales qui frappent les Palestiniens et de relancer le dialogue sur la paix avec Israël, Mahmoud Abbas menace de tenir des élections présidentielle et législatives anticipées.
