"Le redéploiement des troupes britanniques, annoncé par le premier ministre Tony Blair, est un refus flagrant de la politique irakienne extrêmement risquée de Bush", lit-on en substance dans une déclaration du sénateur Kennedy publiée dans la capitale américaine.
"Quoi que fasse la Maison-Blanche pour présenter cela de manière positive, tout indique que le gouvernement britannique a pris la décision de "divorcer" d'avec le président Bush et de commencer à retirer ses troupes de l'Irak", a fait remarquer le sénateur démocrate. Et de rappeler qu'à présent, "18 pays ont déjà retiré leurs troupes de l'Irak ou y ont réduit substantiellement leur présence militaire".
A l'instar de la Grande-Bretagne, "le Danemark a annoncé aujourd'hui lui aussi envisager le retrait de ses troupes" de l'Irak, a souligné M. Kennedy.
Relevant que la majorité des congressistes, tant à la Chambre des Représentants qu'au Sénat, ainsi qu'une bonne partie des généraux américains "s'étaient opposés à la politique irakienne de l'administration (Bush)", le sénateur a constaté que la décision de M. Blair montrait que cette politique était rejetée même par l'allié le plus sûr des Etats-Unis.
"Il n'y a pas de solution militaire qui permette d'imposer une démocratie efficace au peuple irakien", a indiqué M. Kennedy, exhortant M. Bush à "changer de politique" en Irak et à entamer le retrait des troupes américaines de ce pays.