L'or est traditionnellement considéré comme un domaine d'investissement sûr. Souvent la croissance des prix de l'or se conjugue avec une flambée des prix du pétrole. En Occident, les investisseurs craignent une inflation consécutive à la hausse des hydrocarbures; en Orient, ils redoutent surtout l'instabilité, l'or étant une matière plus facilement transportable. Chaque montée des prix du pétrole et de l'or intervient sur fond d'attentes d'un conflit d'envergure au Proche-Orient. La première flambée des prix de l'or dans l'histoire récente a été enregistrée en 1973 quand la guerre du Kippour a débouché sur un embargo pétrolier. Les prix de l'or ont par la suite connu une montée significative en 1978-1979 en raison de la révolution islamique en Iran à laquelle s'ajoutait l'intervention des troupes soviétiques en Afghanistan. Si la nouvelle guerre mondiale n'a jamais eu lieu, la baisse des prix a tout de même été de courte durée: la déclaration du président américain Ronald Reagan annonçant la possibilité d'une frappe nucléaire sur l'URSS en 1984 a fait remonter les cours du métal jaune.
Les prix de l'or ont entamé une nouvelle phase après les attentats du 11 septembre 2001. Rappelons que les cours mondiaux ont faiblement réagi à la guerre des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak. Mais le facteur iranien est considéré par les investisseurs comme un risque majeur qui affecte forcément les prix de l'or. A regarder les cours de l'or à la clôture lundi à la Bourse de Londres, les milieux financiers internationaux s'attendent à des bouleversements majeurs en Iran comparables à la révolution islamique. Cette fois, naturellement, il n'est pas question de religion, mais d'éventuels bombardements américains.
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