Nucléaire iranien: signes avant-coureurs de règlement violent (expert russe)

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MOSCOU, 27 février - RIA Novosti. L'Iran et les Etats-Unis mènent un jeu politique à la limite de la folie, a estimé mardi Radjab Safarov, directeur général du Centre d'étude de l'Iran contemporain (Russie), lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

"La probabilité d'une solution violente à l'égard de l'Iran est aujourd'hui plus grande que jamais. Les Américains ont déjà dépensé des centaines de millions de dollars pour faire fortement pression sur Téhéran", a-t-il indiqué. Selon lui, en témoignent aussi bien la concentration des forces américaines dans le golfe Persique que la construction intense d'ouvrages de DCA en Irak et le déploiement de nouvelles bases sur le territoire de l'Azerbaïdjan.

Radjab Safarov a avancé que la variante militaire était possible dans deux cas de figure: si les nerfs de l'une des parties lâchent, cédant à la provocation, ou si l'Iran refuse sciemment d'abandonner son programme nucléaire et d'appliquer les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

"Dans ce cas, les Etats-Unis n'auront rien d'autre à faire que de mettre en action leur machine de guerre", a fait remarquer l'expert.

Cependant, à son avis, cette guerre n'est nécessaire ni aux Américains, ni à l'Iran.

"Les conséquences d'un éventuel règlement militaire du problème iranien ne sont toujours pas entièrement claires pour les Etats-Unis: les actions militaires feront apparaître non seulement un nouveau foyer de tension, mais déstabiliseront aussi toute une région", a souligné Radjab Safarov. Qui plus est, le Traité de non-prolifération des armes nucléaires ne sera pas mieux défendu, alors même que la violation du régime de non-prolifération est le principal reproche avancé par la communauté internationale à l'Iran.

"L'Iran n'a pas besoin de guerre, lui non plus. Si de bonnes conditions commerciales et politiques sont proposées à Téhéran, il se peut qu'il finisse par accepter de négocier. Dans ce cas, le monde évitera le danger d'un nouveau conflit", a indiqué le politologue.

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