"Au vu de leurs déclarations, il est possible que les dirigeants de Rosatom soient mal informés de la situation en ce qui concerne le financement de la centrale nucléaire de Buchehr", a déclaré le sous-directeur de l'Agence nucléaire iranienne, Mohammed Saïdi, interrogé jeudi par l'agence d'information officielle IRNA.
Mercredi le directeur de Rosatom, Sergueï Kirienko, avait déclaré aux journalistes qu'il était abasourdi par la position de la partie iranienne en ce qui concerne le financement du chantier de la centrale de Buchehr.
"Il est possible que les dirigeants iraniens ne soient pas informés dans une pleine mesure, mais l'impression qui prévaut est que la partie iranienne a perdu tout intérêt pour ce chantier. Aucun versement n'a été effectué depuis le mois de janvier", a dit le patron de Rosatom.
Le directeur de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique, "qui ces derniers mois s'est employé à accélérer les travaux sur le chantier de Buchehr, sait naturellement que depuis plus de trente ans le peuple iranien attend l'entrée en service de la centrale", a dit Mohammed Saïdi en ajoutant que "depuis quelques années le gouvernement iranien prend des mesures pour que cette mise en service ait lieu le plus rapidement possible".
En ce qui concerne le projet de la centrale de Buchehr, d'un montant de près d'un milliard de dollars, il reste à en payer environ 100 millions", a ajouté Mohammed Saïdi.
Le représentant iranien a exprimé l'espoir que conformément à l'accord intervenu en septembre 2006 la Russie commencera à partir du mois de mars à livrer du combustible pour la centrale nucléaire de Buchehr et qu'elle procédera à son lancement physique au mois de septembre 2007.
Mercredi Sergueï Kirienko avait confirmé l'engagement de la Russie de livrer du combustible six mois avant le lancement de la centrale, mais en indiquant que la date du lancement n'avait pas encore été fixée. Il avait aussi annoncé que l'Iran n'avait pas rempli deux conditions puisqu'il ne finançait pas les travaux de manière régulière et qu'il n'avait toujours pas réglé le problème des livraisons d'équipements en provenance de pays tiers.
"Notre attitude à l'égard de la centrale de Buchehr est celle que nous aurions vis-à-vis d'une centrale construite chez nous. Les impératifs sont les mêmes que pour le lancement d'une centrale russe", a relevé le directeur de Rosatom.
