L'Union des officiers soviétiques de la Crimée déclare la "guérilla" à l'OTAN

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SIMFEROPOL, 23 mars - RIA Novosti. Les participants à un meeting vendredi à Simféropol (Crimée) ont exigé de l'OTAN qu'elle renonce à ses manoeuvres conjointes avec l'Ukraine, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

"Si l'OTAN refait son apparition sur notre sol, nous ne perdrons pas notre temps en palabres. Nous frapperons. Si les otaniens viennent en avions, nous les abattrons. S'ils arrivent sur des navires, nous les coulerons. S'ils essaient de déployer sur le territoire de l'Ukraine des systèmes de défense antimissile (DAM/ABM), nous les détruirons. Il y a parmi nous suffisamment d'hommes expérimentés et possédant les aptitudes appropriées, reçues au sein de l'Armée soviétique. Ainsi, les otaniens n'auront alors qu'à s'en prendre à eux-mêmes", a notamment déclaré le président de l'Union des officiers soviétiques de la Crimée, Sergueï Nikouline.

Selon la police, plus de 150 personnes participent aujourd'hui au rassemblement anti-OTAN en face de la Représentation permanente du président de l'Ukraine en Crimée.

Les manifestants brandissent des drapeaux rouges et des banderoles où on lit: "Le fascisme ne passera pas" et "L'OTAN - une guerre contre les Slaves". Ils ont déjà brûlé des dizaines d'emblèmes de l'OTAN en papier.

"Le corps des officiers de Crimée, toutes les forces patriotiques de gauche de l'autonomie (de la Crimée) se déclarent en état de guerre avec l'OTAN", lit-on en substance dans la résolution du meeting.

Selon les organisateurs de cette action de protestation, "ce meeting est une réaction à la volonté proclamée de l'Alliance de l'Atlantique Nord de déployer un bouclier antimissile dans les pays d'Europe Centrale et au projet de Loi sur le renforcement de la liberté, adopté récemment par le congrès des Etats-Unis.

Des exercices conjoints des forces armées de l'Ukraine et des troupes de l'OTAN sous le nom de code "See Breez-2007" sont prévus pour le mois de juillet prochain dans la région d'Odessa.

Comme l'a fait savoir le 22 mars dernier le ministre de la Défense de l'Ukraine, Anatoli Gritsenko, la semaine prochaine, la Rada Suprême (parlement ukrainien) examinera la question de l'accès des troupes étrangères sur le territoire du pays pour participer aux manoeuvres évoquées.

Selon le "référendum populaire" qui s'était déroulé en Crimée le 19 décembre 2006, ainsi que d'après le sondage-scrutin, organisé à Simféropol le 18 mars dernier, plus de 98% des habitants de ces régions ne soutiennent pas la politique extérieure de l'Ukraine tendant à l'adhésion du pays à l'Alliance de l'Atlantique Nord.

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