Les participants au sommet de la Ligue arabe qui s'ouvre mercredi ont l'intention de réanimer l'initiative de 2002 qui propose à Israël la normalisation des rapports avec le monde arabe en échange de son retrait des territoires occupés en 1967 et du règlement équitable du problème des réfugiés palestiniens sur la base de la résolution 194 de l'Assemblée générale des Nations Unies.
On ignore encore si la Ligue arabe acceptera de corriger le plan de paix en vue de le rendre plus acceptable pour Israël. Des officiels israéliens admettent que l'initiative arabe comporte des points positifs, mais ils préviennent qu'ils n'accepteront pas le rétablissement des frontières d'avant la guerre de 1967 et le retour des réfugiés sur le territoire d'Israël actuel.
"Il est inadmissible de changer quoi que ce soit dans le plan arabe. C'est le minimum auquel nous avons consenti. A défaut de régler le problème des réfugiés, il est impossible d'établir la paix et le calme", a déclaré Salah al-Bardaouil. "Les tentatives américano-israéliennes de modifier le plan n'auront pas de succès. Les Palestiniens n'accepteront pas ces amendements, il faudra y renoncer", a-t-il souligné.
Il a également mentionné le problème du caporal Gilad Shalit, dont la libération est considérée en Israël comme l'un des préalables à la normalisation des rapports et à la reprise du dialogue avec les Palestiniens. Salah al-Bardaouil estime que la responsabilité dans les atermoiements observés incombe à Israël.
"Israël fait traîner les choses en longueur, aucune nouvelle proposition n'a été faite, pour l'instant. Les souffrances du prisonnier israélien ne se termineront qu'après le règlement du problème des détenus politiques palestiniens dans les prisons israéliennes", a déclaré Salah al-Bardaouil.
Gilad Shalit avait été capturé fin juin l'année dernière. On suppose qu'il est retenu dans la bande de Gaza. L'enlèvement du caporal âgé de 20 ans avait été revendiqué par trois groupes palestiniens, y compris la branche militaire du Hamas. En riposte, Israël avait lancé une opération de guerre de cinq mois dans la bande de Gaza qui avait fait environ 500 morts parmi les Palestiniens.
Dans l'interview à RIA Novosti, Salah al-Bardaouil a également critiqué la position de certains pays occidentaux, y compris les Etats-Unis, qui entretiennent des contacts avec le nouveau cabinet palestinien en contournant les ministres issus du Hamas.
"La position de la Russie diffère de celle des autres membres du Quartet de médiateurs (ONU, UE, Etats-Unis). Nous estimons que les Russes lèveront bientôt le blocus du gouvernement", a relevé al-Bardaouil.
