L'administration Bush favorable à l'indépendance du Kosovo

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La décision de Washington d'envoyer ses troupes au sein de la force de l'OTAN en Bosnie en 1995 avait été "bonne", a déclaré le sous-secrétaire d'État américain aux affaires politiques Nicholas Burns intervenant mardi au Congrès des Etats-Unis.
WASHINGTON, 17 avril - RIA Novosti. La décision de Washington d'envoyer ses troupes au sein de la force de l'OTAN en Bosnie en 1995 avait été "bonne", a déclaré le sous-secrétaire d'État américain aux affaires politiques Nicholas Burns intervenant mardi au Congrès des Etats-Unis.

Et à présent, l'administration de George W. Bush estime que sa tâche consiste notamment à "aider à mener le Kosovo à l'indépendance", lit-on en substance dans la déclaration de Nicholas Burns avec laquelle le diplomate est intervenu devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congrès et dont le texte a été publié à Washington.

"Nous devons maintenant agir rapidement dans les semaines et mois qui viennent pour finir le travail afin de mener le Kosovo à l'indépendance", a déclaré en substance M. Burns.

Par ailleurs, Nicholas Burns a révélé que les Etats-Unis estimaient "impossible" de suivre l'appel de Moscou à mener d'ultérieures négociations entre le Kosovo et la Serbie.

"Les Etats-Unis ont toute une liste des succès remportés dans les Balkans qui y ont aidé les peuples à se débarrasser de la tyrannie et à retrouver la paix", a noté le diplomate américain haut placé.

Les Etats-Unis soutiennent pleinement les recommandations du plan Martti Ahtisaari (médiateur de l'ONU pour le Kosovo). En particulier, nous croyons qu'une indépendance surveillée pour le Kosovo est la seule façon d'avancer", a-t-il ajouté.

"L'indépendance du Kosovo ne serait qu'un résultat légitime et honnête. Alors que quelqu'un prétend que cette indépendance puisse constituer un précédent pour d'autres mouvements séparatistes, nous rejetons le plus catégoriquement une telle affirmation", a indiqué le sous-secrétaire d'État américain aux affaires politiques.

"Bien que les séparatistes dans d'autres parties du monde puissent essayer d'identifier leur cause avec celle du Kosovo, nous ne connaissons pas une seule situation qui puisse y être comparée. Aussi espérons-nous que tous les gouvernements responsables n'hésiteront-ils pas à rejeter ce genre de comparaisons", a poursuivi Nicholas Burns.

"Alors qu'une large majorité de pays qui connaissent bien le Kosovo soutiennent sa progression vers l'indépendance, certains Etats, dont la Russie, exhortent à de nouveaux tours de négociations entre Belgrade et Pristina. Quoi qu'il en soit, fort de son expérience des négociations à Vienne, le représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies Martti Ahtisaari en est venu à la conclusion que cela n'était tout simplement pas possible. Il estime notamment que la poursuite de telles négociations quels que soient leurs format et délais ne pourront guère réduire cet écart fondamental qui divise les attitudes des parties et nous sommes d'accord avec M. Ahtisaari sur ce point", a conclu Nicholas Burns.

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